Il se sont réinstallés « avant même l'arrivée des locataires » : dans la mythique cité Gagarine, la rénovation n'a pas chassé les dealers

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La déconstruction de la cité ouvrière aux briques rouges d'Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), dès août 2019, n'a en rien ébranlé le « four » historique cartographié par l'Office antistupéfiants. Le trafic s'est même ancré sur le chantier de rénovation. Il a ensuite repris d'assaut les parties communes des bâtiments à peine livrés, avant même l'arrivée des locataires.

Le point de deal historique, cartographié par l'Ofast, l'Office antistupéfiants. Ce « four », implanté depuis des décennies, propose cannabis, cocaïne, kétamine et autres amphétamines. Il est l'un des plus gros d'Ivry, situé à moins de deux kilomètres de Paris et parfaitement desservi - RER C, ligne 7 du métro, gare SNCF, périphérique, autoroute A 4, départementale 5 - et ne s'est pas asséché pendant la durée des travaux. Il s'y est même enraciné, à l'heure, pourtant, de l'ubérisation des trafics.

La ville « surprise par la dureté de la situation »

« Nous n'avions pas l'illusion de croire que la déconstruction de la tour ferait disparaître le point de deal. Mais nous ne pensions pas qu'il serait à ce point impactant et présent sur le chantier. Les trafiquants ont été très harcelants vis-à-vis des entreprises du BTP », précise Romain Marchand, le premier adjoint (PCF) au maire d'Ivry.

Etonnant non ?