J'ai vécu quatre années en famille d'accueil à cause de l'incapacité de mes parents à s'occuper de moi...
C'était une période de douleur indicible, une existence ballottée d'une "famille" à l'autre, une sensation d'étrangeté et de déchéance permanente. Mais aujourd'hui, je ne peux m'empêcher de penser à cet enfant, déjà meurtri par la vie avec un rein en moins, des doigts absents, et sans famille. Son destin semble tracé, condamné à une errance similaire à celle d'un chien abandonné à la spa. Ce n'est pas une exagération. Quelle que soit la famille où il atterrira, il restera toujours étranger, un moins que rien. Entouré d'autres enfants, très souvent agressifs , parfois mal compris, provenant de toute la planète.

Mon coeur se serre pour cette pauvre âme qui n'héritera que de malheur, de tristesse, et d'une génétique cruelle. Tout cela, à cause de deux créatures dont la vie se limite à se gaver de produits ultra transformés