Apparemment l'op s'informe pas ou peux, ce soir, Emmanuel Macron s'adressera aux Français à 20h pour évoquer la guerre en Ukraine et la défense nationale, dans un contexte de "grande incertitude" qu'il aime dramatiser. Officiellement, selon l'Élysée, il s'agira de parler de la situation ukrainienne et des efforts pour une "paix solide et durable". Mais soyons réalistes : cette allocution risque de n'être qu'un énième exercice de communication, aussi creux que coûteux, alors que le véritable jeu diplomatique se joue ailleurs. Volodymyr Zelensky, sous pression, a déjà cédé aux exigences de Donald Trump sur les terres rares ukrainiennes, acceptant de les exploiter pour rembourser une partie de la dette colossale accumulée auprès des États-Unis. Cet accord, qui pourrait être signé dès vendredi à Washington, règle en grande partie le différend entre Kiev et la Maison Blanche, rendant les gesticulations de Macron largement inutiles.

Pendant ce temps, le président français va probablement nous servir un discours moralisateur sur l'unité européenne et le soutien à l'Ukraine, sans doute accompagné de vagues promesses de réarmement. Mais à quoi bon ? Zelensky a plié, Trump a obtenu ce qu'il voulait, et la Russie regarde l'Occident s'épuiser avec un sourire en coin. Macron ferait mieux de se concentrer sur une priorité concrète : réarmer massivement la France, quitte à creuser encore le déficit. Oui, cela coûte cher, mais la sécurité nationale ne se négocie pas à coups de belles paroles. Au lieu de jouer les médiateurs dans une partie déjà jouée, il devrait investir dans nos capacités militaires, anticiper les menaces réelles et cesser de dilapider l'argent public pour soutenir un conflit dont les dés sont pipés. Cette allocution, comme trop souvent, risque de n'être qu'un écran de fumée pour masquer son impuissance face aux vrais décideurs - Trump, Poutine, et désormais Zelensky, qui a choisi son camp.