La semaine dernière j'ai flâné dans le Gibert papèterie du Boulmich et je suis retombé dans cette adolescence fantasmée que je n'ai jamais eu.

Surtout du côté des rayons punk, et death metal. Cette impression de faire face à des terriers de lapins partout. Des pochettes étrange, certaines avec une "laideur" particulière. D'autres inspirantes. Années 90, années 80, l'imagerie Conan le barbare omniprésente.

J'entend le vendeur discuter avec un habitué, chacun répète un peu la même chose. "Oui cet album là était plus popu, on reconnaît moins leur griffe".

Parfois je me dis que ça aurait été cool d'être un musicos un peu paumé, un gars qui passe son temps à écumer des vieilles boutiques de disque et à se disputer sur des blogs dans le début des années 2000. Sans cesse à la recherche du nouveau truc caché, du style novateur qui viendra enrichir sa collection. Librairie de Babel.

Télécharger quinze album sur Limewire puis partir au lycée. S'essayer vaguement à la gratte avec les potes du lycée. La consécration ça sera un petit concert dans un troquet où personne ne viendra mais où vous vous marrez un bon coup.

Oh j'en ai eu un vaguement, d'éveil musical, surtout vers la fin du lycée. A l'époque l'algorythme YouTube fonctionnait et me permettait vraiment de découvrir de nouvelles musiques. Aujourd'hui impossible, je dois réécouter un petit millier de titres en boucle.