Tu hésites à appeler quelqu'un pour parler de tes problèmes, d'une déception de trop et quand tu te décides à le faire tu te rends compte que tes amies dorment ou sont occupées, je suis face à moi même, ce n'est certes ni nouveau pour moi ni pour personne

Mais c'est plus douloureux d'être seule après avoir sauté le pas d'essayer d'en parler pour apaiser les choses, que lorsqu'on enfouit sa peine, qu'on vit dans la dissimulation, faire comme si tout allait bien, faire des sourires sereins et rassurants pour y croire avant tout, c'est une routine malsaine mais salvatrice, partir en stage à 8h, s'occuper des patients alors que la veille on n'a même pas mangé ni bu, le soir on pleure on crie en se disant que le mur n'est pas si fin, mais non le voisin toque pendant 5 min, quand tu ouvres tu ressens un mélange de honte et de je ne sais même pas quoi, il revient, te donne un kitkat, ou un kinder je sais même plus, la concierge t'appelle et tu comprends que tu as eu l'attitude contre laquelle tu as toujours lutté, le lendemain tu redeviens la personne qui te permet de survivre, parce que personne ne peut se permettre de dire que ça va mal IRL, même aux parents c'est impossible

Je me fracasse pas contre les murs, j'ai jamais fait ça pas la peine de déformer mes propos

Je criais juste en pleurant