Je suis ECRIVAIN je réponds à vos questions

OP
GR

Gristhan

il y a 14 jours

Je viens enfin de rendre mon dossier éditorial de presque 15k mots, je peux enfin me poser après avoir commencé à 7h30

KK

KouicKouic256

il y a 12 jours

100% de mes revenus proviennent de l'écriture, soit par droits d'auteur directs (ventes) ou par droits d'auteur indirects (droit de prêt, interventions scolaires, bourses...).

Quelles proportions ?

OP
GR

Gristhan

il y a 12 jours

Quelles proportions ?

60% DA directs 40% DA indirects en général mais ça varie d'année en année. Là par exemple je sais pas si vous avez entendu parler du Pass Culture qui a été gelé : j'ai perdu toutes mes perspectives d'intervention scolaire jusqu'en septembre, ce qui ampute énormément mon revenu prévisionnel.

Edit : le rapport s'inversera si je bénéficie d'une bourse cette année, à voir en juin ayaa

KO

Komandir

il y a 12 jours

Félicitations à toi, ça doit vraiment être dur.

Combien de temps consacrais tu à la lecture/écriture avant de devenir VS une fois que tu es devenu pro ?

OP
GR

Gristhan

il y a 12 jours


Félicitations à toi, ça doit vraiment être dur.

Merci clé. C'est difficile pour y arriver, mais en soi c'est un métier extrêmement privilégié à tous les nivaux excepté l'aspect financier.

J'ai fait des études (scientifiques) très chronophages donc je lisais assez peu entre mes 18 ans et mes 25 ans. Aujourd'hui j'essaie de lire une heure par jour, mais je n'y arrive pas toujours : la fatigue se cumule avec l'écriture et après une journée d'écriture j'ai parfois l'impression de saturer.

Concernant l'écriture, je suis passé de quelques heures journalières à au moins 5 ou 6. A noter que je ne prends pas de week-end, mais des jours off un peu au gré de mes besoins que je décide sur l'instant.

KO

Komandir

il y a 12 jours

Merci clé. C'est difficile pour y arriver, mais en soi c'est un métier extrêmement privilégié à tous les nivaux excepté l'aspect financier.

Oui, vivre du divertissement et clairement un luxe, même quand on ne touche pas des fortunes. Franchement profites.

5-6 heures par jour ? Ca doit être chaud de garder un cerveau concentré à 100%, mais peut-être que tu t'es suffisamment conditionné pour y parvenir. Après tout, c'est ton gagne pain.

OP
GR

Gristhan

il y a 12 jours

La problématique n'est pas la quantité d'argent gagné, mais la façon dont cette somme est distillée.
En gros je suis payé à deux occasion (pour les DA directs) : à la signature du contrat, et lors de la reddition de comptes qui donne la liste des ventes pour un ouvrage sur l'année.

La reddition de compte arrive légalement avant le 31 mars. Ce qui veut dire que l'argent tombe sur cette période aussi... enfin, quand il tombe, et que l'éditeur ne fait pas genre "d'oublier" tes droits en espérant que tu ne les réclames pas.

Ensuite, il y a des périodes très très creuses, notamment autour de l'été et des fêtes, pendant lesquelles il n'est pas rare que je n'aie aucun revenu. C'est cette difficulté à se projeter, et d'être pendu à la bonne volonté des éditeurs, qui crée la précarité.

Oui, on est pas sur 6h de création pure. Là-dessus, il y a de la création, de la correction de textes en cours, de la conception de dossiers éditoriaux, la structuration des plans...

J'aimerais me mettre à suivre un emploi du temps fixe, mais je n'ai pas encore réussi à trouver le courage.

KO

Komandir

il y a 12 jours

La problématique n'est pas la quantité d'argent gagné, mais la façon dont cette somme est distillée.
En gros je suis payé à deux occasion (pour les DA directs) : à la signature du contrat, et lors de la reddition de comptes qui donne la liste des ventes pour un ouvrage sur l'année.

La reddition de compte arrive légalement avant le 31 mars. Ce qui veut dire que l'argent tombe sur cette période aussi... enfin, quand il tombe, et que l'éditeur ne fait pas genre "d'oublier" tes droits en espérant que tu ne les réclames pas.

Ensuite, il y a des périodes très très creuses, notamment autour de l'été et des fêtes, pendant lesquelles il n'est pas rare que je n'aie aucun revenu. C'est cette difficulté à se projeter, et d'être pendu à la bonne volonté des éditeurs, qui crée la précarité.

Et je suppose que ça aurait été trop chaud de garder un job alimentaire à côté de ton job d'écrivain pour couvrir tes arrières ? Car tu aurais difficilement le temps de lire et d'écrire ?

OP
GR

Gristhan

il y a 12 jours

Et je suppose que ça aurait été trop chaud de garder un job alimentaire à côté de ton job d'écrivain pour couvrir tes arrières ? Car tu aurais difficilement le temps de lire et d'écrire ?

Je pourrais. Mon autre métier me permet exercer un jour par semaine en dégageant plus d'un SMIC mensuel... là aussi, je suis privilégié. J'ai un gros filet de sécurité.

Mais je réserve ça pour quand je serai vraiment en galère financièrement.

KO

Komandir

il y a 12 jours

Je pourrais. Mon autre métier me permet exercer un jour par semaine en dégageant plus d'un SMIC mensuel... là aussi, je suis privilégié. J'ai un gros filet de sécurité.

Mais je réserve ça pour quand je serai vraiment en galère financièrement.

Bonne continuation à toi.

Tu dois être fier déjà même si ça doit pas être facile.

OP
GR

Gristhan

il y a 12 jours

Bonne continuation à toi.

Tu dois être fier déjà même si ça doit pas être facile.

Merci clé.
Je suis plutôt fier de mon parcours.
Je suis même plus fier de ma carrière d'auteur que d'avoir passé une thèse ahi

Ce qui n'est pas le cas de mon entourage.