Je suis partie en Corée du Sud avec l'idée que je trouverais enfin quelque chose de pur. Je croyais aux histoires des dramas : les regards timides, les gestes tendres, l'amour lent et profond

La réalité m'a claqué au visage dès mon arrivée

La nourriture a été le premier coup. Partout, du gras, du sucre, du plastique. Pas de légumes. Pas de fraîcheur. Juste des ramens instantanés, du fromage qui suinte sur des saucisses grasses, des brochettes de frites collées autour de saucisses encore plus grasses. Même les marchés "traditionnels" vendaient des plats saturés d'huile et de sauces chimiques. J'ai compris que manger sainement ici était un luxe réservé aux riches

Sur le plan humain, c'était pire. Chaque rencontre ressemblait à une transaction. Combien tu pèses. Où tu vaas étudié. Quel métier tu vises. Est-ce que tu blanchis ta peau. Est-ce que tu rosie tes tétons ? (No fake)...

Je me suis accrochée. J'ai essayé de croire qu'il y avait des exceptions. Alors quand un gars m'a proposé d'aller boire un verre, j'ai accepté. Quelle conne

Il puait la bière avant même qu'on prenne le verre. Ses vêtements sentaient le tabac. Son sourire n'avait rien de gentil. Juste l'impatience de celui qui sait déjà comment la soirée va se finir

Son appartement était juste trop minable : sale, un sol qui colle, une clim qui était juste un ventilateur sur le mur. Il ne m'a presque pas regardée. Il a mis ses mains sur moi comme on attrape un sac de courses. Pas de préliminaires, pas de mots doux, il me desappe comme j'avais un serpent dans mes vêtements juste un besoin, brut, sale, sans visage

La levrette a été automatique. Même pas il me fait une demande... Comme si c'était la norme ici, comme s'il ne savait pas faire autrement, mais c'est des conneries je sais bien que avec les locales ça se passe pas comme ça, il fait ça car j'étais blanche ! En + son sexe était petit et plutôt mou...

Je suis restée quelques minutes, figée, avant de rassembler mes vêtements et de partir. Lui il était sur son tel en mode ni.vu ni connu c'est comme si j'étais jamais venue !

Je me suis sentie sale en rentrant. Parce que moi, je n'avais pas d'excuse. Lui n'attendait rien d'autre qu'un coup rapide. Moi, j'étais venue chercher de l'amour

J'ai pleuré en silence dans le taxi. Pas à cause de ce gars. Pas à cause du sexe. Mais à cause de moi, et de mon idiotie d'avoir cru qu'il existait quelque chose à trouver ici.

...

C'est possible les relations internationales