J'ai oscillé entre mec populaire, normie, et victime jusqu'à mes 18 ans. Un coup véritable leader en primaire, puis sans ami au collège, deux ans plus tard populaire harceleur, mec un peu solo au lycée mais avec une meuf, puis groupe de pote solide. J'ai peu ou prou TOUT connu en terme de place dans la hiérarchie sociale lorsque je quitte le lycée. Je suis à la croisée des chemins et je peux basculer d'un côté ou de l'autre.

Pendant la fac je sombre dans un gouffre, mais ce sont des limbes placides. Plus de soirée, j'ai 2-3 bons potes mais on ne fait rien de folichon. Paradoxalement ce n'est pas une période malheureuse. Je lis beaucoup, je me marre sur JVC, c'est une période de régression qui dure facile 5 ans.

S'ensuit un changement. D'abord mental puis physique. Je sors de ma carapace comme d'une lente torpeur. Je sors plus, je réussis professionnellement, je me dépucèle et je baise 2 autres meufs avant de me caler avec ma copine actuelle, avec qui je suis depuis un an.

La seule personne à avoir connu ma pucellerie tardive est la fille qui a fait de moi un homme. Pour la petite histoire je bandais pas car stressé, et l'aveu m'a décoincé. Ca a été une des meilleures décisions de ma vie que de l'admettre à elle, quand elle était déjà sous mon charme, car j'ai pu résoudre ça, faire ce premier pas avec elle.

Aujourd'hui je suis un mid life. J'ai des potes et des potes de potes, ma copine que je baise, mais j'ai ce "trou" dans ma vie, dont je n'ai pas particulièrement honte mais que je garde secret. Encore une fois ce sont de belles années. Reste à le justifier aux gens, cacher, inventer ou enjoliver. Pendant ces "belles années" de début de 20aine, pour moi il n'y avait ni plan tinder d'un soir ni Ibiza, mais plutôt des heures sur WoW ou à lire Kingdom en écoutant de la musique.