Je travaille à l'abattoir
TintinJeanMarie
il y a 7 mois
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TintinJeanMarie
il y a 7 mois
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TintinJeanMarie
il y a 7 mois
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TintinJeanMarie
il y a 7 mois
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TintinJeanMarie
il y a 7 mois
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pierroisafrog
il y a 7 mois
tu veux qu'on te demandes quoi sérieusement?
TintinJeanMarie
il y a 7 mois
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KaadocDeVannes
il y a 7 mois
C'est assez inintéressant je vois pas quoi te demander
solidepasseport
il y a 7 mois
Decoupe ou tuerie ?
Etourdissement ou halal ?
Quels animaux ?
fontainoiss
il y a 7 mois
Pourquoi tu reste dans ce taf?
BudweiserVirus
il y a 7 mois
C'est vrai qu'il n'y a quasiment que des étrangers qui travaillent dans les abattoirs ?
TintinJeanMarie
il y a 7 mois
Decoupe ou tuerie ?Etourdissement ou halal ?
Quels animaux ?
j'abats
je fais pas de halal
ovins bovins
pas d'autre taf
faux
nvidia_8800gx2
il y a 7 mois
Sa fait pas rêver.
solidepasseport
il y a 7 mois
Ah tu abats tes chaud toi.
Tu fais pas de cauchemar ?
410delachancla
il y a 7 mois
C'est vrai les reportages où t'as les mecs qui disent que ça commence à puer à 300 m du site ?
Barcoca-cola
il y a 7 mois
Quelle marque? J'ai vu des vidéos avec des énergumènes qui font souffrir les animaux pour s'amuser. J'ai clairement envie de leur péter la gueule.
TintinJeanMarie
il y a 7 mois
Ah tu abats tes chaud toi.Tu fais pas de cauchemar ?
non, et ton avatar ?
RamonBada
il y a 7 mois
Et les saucisses… On ne prêtait jamais attention aux produits qui entraient dans leur composition. Pourtant, pour les fabriquer, on utilisait toutes celles que l'Europe avait refusées et réexpédiées en Amérique : la chair blanchâtre et moisie était traitée avec du borax et de la glycérine, puis jetée dans les trémies et proposées sur le marché national. On y ajoutait également les rognures qui avaient traîné par terre dans la sciure et la saleté, qui avaient été piétinées par les ouvriers, souillées par leurs crachats infectés de milliards de bacilles de Koch. Sans parler des monceaux de viande, stockés en d'énormes tas dans des entrepôts dont les toits fuyaient et qui grouillaient de rats. […] Les patrons luttaient contre ce fléau avec du pain empoisonné. Tout partait dans les trémies : rats morts, pain et viande. […] Quand les ouvriers chargeaient à pleine pelle la viande dans les wagonnets, ils ne prenaient pas la peine d'éliminer les cadavres des rongeurs, même s'ils les voyaient. Pourquoi l'auraient-ils fait quand, dans la fabrication des saucisses, entraient certains ingrédients en comparaison desquels un rat empoisonné était un morceau de choix ? Ainsi, comme les hommes n'avaient aucun endroit où se laver les mains avant le déjeuner, ils avaient pris l'habitude de le faire dans l'eau destinée à la saucisse.
[-Knighty-]
il y a 7 mois
bien payé ?
TintinJeanMarie
il y a 7 mois
C'est vrai les reportages où t'as les mecs qui disent que ça commence à puer à 300 m du site ?
ben ouais mec ça sent pas la rose
oui bien sûr je vais te donner la marque + personne fait ça
TintinJeanMarie
il y a 7 mois
bien payé ?
1700 en gros
RamonBada
il y a 7 mois
On y faisait du pâté de poulet, dans lequel il n'y avait pas plus de poulet que dans la soupe de la pension de famille, dont parlent les journaux amusants, à travers laquelle un poulet n'avait fait que tremper ses pattes, chaussées de caoutchouc. Peut-être avaient-ils quelque procédé secret, dit l'ami de Jurgis, pour fabriquer chimiquement des poulets : qui sait ? Les éléments qui entraient dans la composition de cette mixture étaient des tripes, de la graisse, des cœurs de bœuf et des déchets de veau quand on en avait. On en faisait des boîtes de divers prix, mais dont le contenu était toujours le même.
Il y avait aussi le « pâté de gibier », le « pâté de coq de bruyère », le « pâté de jambon », et surtout le « jambon farci » que les ouvriers appelaient le « jambon farce ». Le jambon « farce » se faisait avec les bouts de bœuf fumé trop petits pour pouvoir être coupés en tranches par les machines, des tripes teintes chimiquement en rose, des rognures de jambon et de bœuf salé, des pommes de terre (peau et tout), et enfin les cartilages du larynx des bœufs, mis de côté lors de la préparation des langues fumées : cet ingénieux mélange était haché, puis fortement relevé avec diverses épices, de façon à avoir le goût de quelque chose.
Quiconque avait inventé une nouvelle imitation, ajouta celui qui enseignait Jurgis, avait pu faire fortune chez Durham ; mais aujourd'hui, on ne voyait guère la possibilité de découvrir du nouveau dans un ordre d'idées où tant d'esprits d'élite s'étaient ingéniés si longtemps. On était dans un pays où les éleveurs de bétail se réjouissaient de voir celui-ci contracté la tuberculose parce que cette maladie le faisait engraisser plus vite ; où l'on achetait tout le beurre rance mis au rebut dans les épiceries du monde entier, et où, après l'avoir « oxydé » par l'air comprimé, on le rebarattait avec du lait écrémé, pour le revendre en motte dans les grandes villes !
410delachancla
il y a 7 mois
Pourquoi tu vas pas bosser dans une usine lambda ?
MVTHVFVCK
il y a 7 mois
Tu peux souffler ou ça s'arrête jamais ?
RamonBada
il y a 7 mois
A l'abattage, les ouvriers étaient le plus souvent couverts de sang et celui-ci, sous l'effet du froid, se figeait sur eux. Pour peu que l'un d'eux s'adossât à un pilier, il y restait collé ; s'il touchait la lame de son couteau, il y laissait des lambeaux de peau. Les hommes s'enveloppaient les pieds dans des journaux et de vieux sacs, qui s'imbibaient de sang et se solidifiaient en glace ; puis une nouvelle couche s'ajoutait à la précédente, si bien qu'à la fin de la journée ils marchaient sur des blocs de la taille d'une patte d'éléphant. De temps en temps, à l'insu des contremaîtres, ils se plongeaient les pieds dans la carcasse encore fumante d'un bœuf ou se précipitaient à l'autre bout de la salle s'arroser le bas des jambes avec des jets d'eau chaude. Le plus cruel était qu'il était interdit à la majorité d'entre eux, en tout cas à ceux qui maniaient le couteau, de porter des gants ; leurs bras étant blancs de givre et leurs mains engourdies, les accidents étaient inévitables. En outre, en raison de la vapeur qui se formait au contact du sang fumant et de l'eau chaude, on ne voyait pas à plus de trois pas devant soi. Quand on considère de surcroît que, pour respecter les cadences imposées, les ouvriers des chaînes d'abattage couraient en tout sens avec, à la main, un couteau de boucher aiguisé comme un rasoir, on peut être étonné qu'il n'y eût pas davantage d'hommes éventrés que d'animaux.
TintinJeanMarie
il y a 7 mois
Tu peux souffler ou ça s'arrête jamais ?
on a des pauses
V_l_P
il y a 7 mois
tu prends du plaisir à tuer des fois ? sans jugement
410delachancla
il y a 7 mois
C'est vrai qu'il y a beaucoup de râtés et que des animaux sont encore conscients ?
solidepasseport
il y a 7 mois
Plus solide qu'une boite noire d'avion ou qu'un gratte ciel.
Ovins c est avec choc electrique ? Et bovin matador ?
Pour ou contre l'abattage a la ferme ?
Tu as des soucis physiques ? Dos mains etc ?
Gros abbatoirs de ville ou petit de campagne ?
TintinJeanMarie
il y a 7 mois
tu prends du plaisir à tuer des fois ? sans jugement
non
non après je fais pas de halal
MegaMonty
il y a 7 mois
Demande de passer à l'expédition c'est moins traumatisant non ?
en intérim ?
TintinJeanMarie
il y a 7 mois
Plus solide qu'une boite noire d'avion ou qu'un gratte ciel.
Ovins c est avec choc electrique ? Et bovin matador ?
Pour ou contre l'abattage a la ferme ?
Tu as des soucis physiques ? Dos mains etc ?
Gros abbatoirs de ville ou petit de campagne ?
oui en gros, y'a plus méthodes possibles après
pas trop de soucis
TintinJeanMarie
il y a 7 mois
Demande de passer à l'expédition c'est moins traumatisant non ?
en intérim ?
on alterne les postes, je suis en cdi
410delachancla
il y a 7 mois
C'est clean niveau hygiène ?
410delachancla
il y a 7 mois
T'arrives toujours à manger de la viande malgré ton métier ? Pas de dégoût à force ?
TintinJeanMarie
il y a 7 mois
C'est clean niveau hygiène ?
oui
j'en mange mais peu
Bouddha-Blanc
il y a 7 mois
Comment est l'ambiance entre collègues?En vois-tu certains en dehors du travail?Es-tu en couple?
TintinJeanMarie
il y a 7 mois
Comment est l'ambiance entre collègues?En vois-tu certains en dehors du travail?Es-tu en couple?
pas en couple
les collègues on peutpas trop parler au boulot donc on tisse pas vraiment de lien
TintinJeanMarie
il y a 7 mois
up
410delachancla
il y a 7 mois
oui
j'en mange mais peu
Et t'en mangeais déjà peu à la base ou c'est ton métier qui t'as fait réduire ta consommation ?
TintinJeanMarie
il y a 7 mois
Et t'en mangeais déjà peu à la base ou c'est ton métier qui t'as fait réduire ta consommation ?
ça m'a fait réduire
410delachancla
il y a 7 mois
ça m'a fait réduire
Pour quelles raisons ?
AnnieOkay
il y a 7 mois
ça fait combien de temps que t'y travailles ?
User420
il y a 7 mois
Et les saucisses… On ne prêtait jamais attention aux produits qui entraient dans leur composition. Pourtant, pour les fabriquer, on utilisait toutes celles que l'Europe avait refusées et réexpédiées en Amérique : la chair blanchâtre et moisie était traitée avec du borax et de la glycérine, puis jetée dans les trémies et proposées sur le marché national. On y ajoutait également les rognures qui avaient traîné par terre dans la sciure et la saleté, qui avaient été piétinées par les ouvriers, souillées par leurs crachats infectés de milliards de bacilles de Koch. Sans parler des monceaux de viande, stockés en d'énormes tas dans des entrepôts dont les toits fuyaient et qui grouillaient de rats. […] Les patrons luttaient contre ce fléau avec du pain empoisonné. Tout partait dans les trémies : rats morts, pain et viande. […] Quand les ouvriers chargeaient à pleine pelle la viande dans les wagonnets, ils ne prenaient pas la peine d'éliminer les cadavres des rongeurs, même s'ils les voyaient. Pourquoi l'auraient-ils fait quand, dans la fabrication des saucisses, entraient certains ingrédients en comparaison desquels un rat empoisonné était un morceau de choix ? Ainsi, comme les hommes n'avaient aucun endroit où se laver les mains avant le déjeuner, ils avaient pris l'habitude de le faire dans l'eau destinée à la saucisse.
C'est tiré de quel bouquin ça ?
TintinJeanMarie
il y a 7 mois
Pour quelles raisons ?
je sais pas
7 ans
Marmotte22
il y a 7 mois
Et les saucisses… On ne prêtait jamais attention aux produits qui entraient dans leur composition. Pourtant, pour les fabriquer, on utilisait toutes celles que l'Europe avait refusées et réexpédiées en Amérique : la chair blanchâtre et moisie était traitée avec du borax et de la glycérine, puis jetée dans les trémies et proposées sur le marché national. On y ajoutait également les rognures qui avaient traîné par terre dans la sciure et la saleté, qui avaient été piétinées par les ouvriers, souillées par leurs crachats infectés de milliards de bacilles de Koch. Sans parler des monceaux de viande, stockés en d'énormes tas dans des entrepôts dont les toits fuyaient et qui grouillaient de rats. […] Les patrons luttaient contre ce fléau avec du pain empoisonné. Tout partait dans les trémies : rats morts, pain et viande. […] Quand les ouvriers chargeaient à pleine pelle la viande dans les wagonnets, ils ne prenaient pas la peine d'éliminer les cadavres des rongeurs, même s'ils les voyaient. Pourquoi l'auraient-ils fait quand, dans la fabrication des saucisses, entraient certains ingrédients en comparaison desquels un rat empoisonné était un morceau de choix ? Ainsi, comme les hommes n'avaient aucun endroit où se laver les mains avant le déjeuner, ils avaient pris l'habitude de le faire dans l'eau destinée à la saucisse.
Le bouquin La Jungle
A propos de bouffe degueulasse, matez le documentaire d'Arte en replay sur les empoisonnés volontaires
Douglas3055
il y a 7 mois
Ça t'arrive de cauchemarder sur la animaux que tu as tué ou tu as réussi à déconnecter ?
TintinJeanMarie
il y a 7 mois