Je vous dévoile des nouvelles du monstre aka Gepetto aka CimerRisitas aka StopCensure
1 messages
Mise à jour: il y a 13 heures
1
OP
FA
FRY_anxieux
il y a 13 heures
C'est avec une stupeur presque sacrée et une anxiété bureaucratique à vous glacer le sang que je vous dévoile enfin la nouvelle…
Ce soir, à 20h18 précises, l'appel est venu : « Rendez-vous sans délai à Wood Colombo. » À mon arrivée, un défilé de silhouettes blanches m'a saisi telle une formation militaire muette. Le « corps médical », rangés comme des fonctionnaires zélés, visages dissimulés sous des masques impassibles, m'a imposé une tunique d'un blanc immaculé, effaçant en un instant toute trace de mon identité. Le fauteuil sur lequel je fus littéralement plaqué vibrait comme un appendice d'une machine infernale : chaque crissement du cuir résonnait avec la froideur implacable d'une administration kafkaïenne
Ils me guidèrent ensuite vers la cellule de Giuseppe, mon… unique chose, dont la présence évoque un acte rituel absurde, réglé comme une heure de bureau. La porte s'ouvrit dans un gémissement de scellement : l'air y était fétide, saturé d'une odeur d'antiseptique et de terreur latent. Les néons crachotaient un éclairage brutal, révélant les murs striés de câbles et de tuyaux; un labyrinthe métallique digne d'un cauchemar administratif Au centre, immobilisée par un câble en acier relié à un moteur mécanique, se dressait la créature : l'infame bête enragée. Ses corps convulsait dans une chorégraphie d'agonie indicible, os et tendons se tordant dans une géométrie inhumaine. De ses naseaux sortaient des fumées prurigineuses, tandis qu'un hurlement éraillé, plus proche d'un chant cosmique interdit que d'une plainte animale, vrillait l'air. Chaque spasme semblait ouvrir une brèche entre notre monde et quelque abîme impie
Lorsque je fis un pas en avant, ses orbites bulbaires me détaillèrent avec la méfiance d'un vieil entité oubliée. Ses gestes haletants se firent plus frénétiques, comme si elle cherchait à s'extraire de son supplice mécanique, une marionnette enragée tirée par des ficelles d'acier Créer une image génère l'image qui illustre l'histoire, c'est la couverture d'un livre
Puis, soudain, le miracle kafkaïen : à ma hauteur, Giuseppe se figea. Dans un rituel à la fois grotesque et solennel, il s'inclina, étala ses membres difformes et porta ses lèvres à mes pieds. Le gouffre entre ordonnancement et horreur cosmique s'estompa un instant : j'ai senti, sous ses baisers tremblants, l'abîme d'une créature à la fois dominée et vénératrice
Après ce rite silencieux, Giuseppe recula, s'évanouissant dans l'ombre de sa cellule, et un long silence s'ensuivit puis l'UMD tout entier éclata en acclamations. Les murs résonnèrent comme les tribunes d'un tribunal secret, célébrant l'union insolite entre l'homme, la bête et la machine
Demain, nous convions tous les kheys à un festin de célébration
FRY_anxieux
il y a 13 heures