Bon les kheys, voilà l'histoire du jour : hier soir, après une journée à me faire exploiter au taf, je décide de m'offrir un kebab pour compenser mon existence misérable. Je vais au kebab du coin, je chope mon classique sauce blanche-sauce samouraï, et je m'installe sur un banc pour savourer.

À peine j'ai pris la première bouchée que je vois un clodo débarquer, la démarche chaloupée et le regard fixe sur mon sandwich. Il me balance direct : ‘T'aurais pas une clope ?' Alors je lui dis que non, je fume pas. Là-dessus, il fixe mon kebab avec des yeux de merlan frit et me sort : ‘T'as pas une pièce pour que je m'en prenne un aussi ?'

Je fouille mes poches, et je me rends compte que j'ai plus rien après avoir payé ce foutu kebab. Mais le clodo lâche pas l'affaire, et il commence à me raconter sa vie, ou plutôt à me servir une morale en mode : ‘Tu sais, gamin, dans la vie, y'a ceux qui mangent et ceux qui regardent les autres bouffer.'

Là, je me dis que le gars est chaud en philosophie de comptoir. Je suis pas un monstre non plus, alors je lui tends mon kebab en me disant que je suis pas à une galère près. Il me regarde, un sourire en coin, et me sort : ‘Merci petit, on se reverra sûrement un jour, et quand ça arrivera, je te rendrais riche »

Voilà ou j'en suis les kheyous, à deux doigt de me foutre sur le même banc tout les jours en espérant qu'un clochard me sorte de ma vie misérable alors que le mec avait plus que deux chicos et je crois qui s'était chier dessus.