Ils grandissent dans une société si horrible, noire du trottoir aux immeubles, pervertie par l'hypersexualisation, la sous-culture en tout genre, les écrans, la délinquance, l'information anxiogène qui alimente les discours alarmistes, l'urbanisation constante qui prive de tout contact avec la nature, les divertissements de plus en plus pauvres et stupides, et la conséquence de tout cela (qui ne concerne pas qu'eux) : la difficulté grandissante de nouer des liens et de vivre des expériences foncièrement authentiques et idylliques.

Vous allez me dire que ça a toujours été le cas, certes, mais plus le temps passe et moins il est possible de fuir ces influences puisqu'elles se propagent grâce au virtuel. Il y a 40 pauvres années en arrière, tu pouvais échapper aux influences et trouver des gens étrangers à ce fatras d'idées et de comportements morbides. Aujourd'hui ? Les campagnes sont de moins en moins des campagnes, et les gens qui s'y trouvent ne sont essentiellement plus des marginaux.

Si vous avez pleinement vécu votre jeunesse, avez connu l'amour tendre, des souvenirs inoubliables et inimitables, réjouissez-vous.

J'ai 22 ans