La Biographie de Cylene sur Amazon

OP
NE

Nefercycy

il y a 2 mois

  • Voici la biographie que je vais publier dans la section "à propos de l'auteur" sur Amazon :*

C'est bien moi qui suis en train de rédiger cette biographie, donc je vais m'exprimer à la première personne.

En virtuel est mon premier roman. Ce livre a été un exutoire dans la pire période de ma vie. J'ai tout sorti sur le papier, tous mes démons ont été exorcisés, ce que j'avais à dire a été dit.

Lorsque j'ai écrit la première phrase, j'étais à quelques semaines d'avoir trente-trois ans. J'étais convaincue que j'allais bientôt mourir. Souffrant d'anhédonie, ayant le “mal d'un chez-soi”, puisque ma condition de sans domicile fixe avait déjà commencé depuis deux ans, dans un monde qui m'opprimait et me coupait les ailes, j'ai pensé à l'addiction qui pourrait naitre d'un échappatoire à tout ça, de se sauver dans une autre réalité, aimer vivre là-bas, loin de la platitude et l'absence de plaisir de la vraie vie, forcée.

Au fil des chapitres, j'ai découvert que l'addiction ne serait pas le thème du livre, que c'était la rencontre avec l'âme sœur qui me travaillait au plus profond, mais aussi le fossé entre les riches et les pauvres, le thème de la dépression et de l'inadaptation à une société qui chevauche ses souris à coup de cravache.

L'écriture a pris quatre ans. J'ai découvert qu'écrire un bon livre c'est un long, interminable, tête-à-tête solitaire entre l'auteur et son histoire qui le fait tomber amoureux au début, fini par l'écœurer au milieu, et le rendre fou à la fin.

Je n'ai trouvé le titre du livre qu'au bout d'un an et demi, mon nom d'auteur au bout de deux ans. J'ai tourné autour du premier chapitre avec une obsession peu stratégique. J'ai rédigé le deuxième comme un pavé trop descriptif, trop plat, pourtant, avec quelques coups de baguette magique, il a si bien fait découvrir Denver au lecteur.

Le monorail qui emmène Denver au travail me hante. Il y a pourtant la combinaison haptique qui est son inverse, et pourrait saisir mon attention, mais non, c'est le monorail qui veut me dire quelque chose. Il fallait qu'il soit sur la couverture. Il fallait qu'on se souvienne de ces jours en transport public, à subir le cafard pendant que les stations défilent derrière la vitre.

Quelqu'un m'a raconté l'histoire d'un acteur qui cherchait à faire carrière à Hollywood. Trop fauché, il ne possédait pas de véhicule et se déplaçait en bus. Un jour, alors qu'il était assis dans le bus, il a reçu un appel de son agent, lui disant qu'il avait été retenu pour un rôle. Après avoir raccroché, il est descendu du bus et s'est dit que ce jour-là, c'était le jour où, vraiment il venait de descendre du bus.

Sirius Kane