Je viens de finir un pot de EL MORDJENE, et je dois dire que l'expérience n'a pas été à la hauteur de mes attentes, malgré les promesses d'authenticité et de saveurs orientales. Le packaging, bien que soigné, donne une impression trompeuse, car le contenu ne parvient pas à offrir l'expérience sensorielle raffinée que l'on pourrait espérer.

Dès l'ouverture, le parfum qui s'en dégage est décevant : loin de l'arôme envoûtant promis, c'est un mélange d'amandes et de miel qui manque de finesse et qui peut vite devenir écœurant. La texture, censée être parfaite, s'avère problématique : ni vraiment onctueuse, ni facile à tartiner, elle semble coller plus qu'autre chose, et se révèle un défi sur du pain ou de la brioche.

En bouche, El Mordjene tombe à plat. L'amande, censée être la star de cette pâte, est noyée par une saveur sucrée trop présente, annihilant tout équilibre entre douceur et caractère. Le dosage du sucre est maladroit, et loin d'une finale subtilement épicée, on reste avec un goût artificiel qui s'attarde désagréablement. Les éclats d'amandes ajoutent certes une texture croquante, mais sont souvent trop gros, perturbant la dégustation plus qu'ils ne l'améliorent.

Quant aux matières premières, elles ne semblent pas si irréprochables qu'on le prétend. Le marketing joue sur l'absence d'huile de palme pour séduire, mais cela ne compense pas le manque de saveur et de qualité ressentis. On se retrouve avec un produit qui, malgré ses ambitions d'authenticité, paraît fade et manque de profondeur. L'élaboration semble bâclée, avec des ingrédients qui ne parviennent pas à se sublimer mutuellement, laissant place à une sensation générale de simplicité mal maîtrisée.

En fin de compte, El Mordjene n'est pas à la hauteur des pâtes à tartiner industrielles qu'elle prétend surpasser. Que ce soit pour un petit-déjeuner, un goûter ou des pâtisseries, cette pâte laisse un arrière-goût de déception. Elle incarne une opportunité manquée de valoriser le terroir et les savoir-faire ancestraux, et finit par réconcilier tradition et modernité de la pire des façons : dans un pot à oublier.