Voilà, l'été est mort, sans cérémonie, il s'est couché un soir, encore brûlant, l'air était calme, le ciel était clair, et le lendemain, toute une armée d'ombres, le froid, les nuages, la grisaille, tous se sont levés d'un cortège sinistre, annoncé par les trompettes du vent frais, son étendard est ocre, voici l'autonome et son armée, ils paradent sur le corps de leurs mains assassiné, celui d'un adolescent, si jeune encore, celui d'un été si pur, si propre, fauché en son aube, ah qu'il promettait, cet été, mais il n'a rien obtenu, nous voici les mêmes sans lui, mais devant nous, maintenant, paraissent les ténèbres des hivers

La pluie, le froid et la nuit à 17h30 incoming

A la fin de l'été, quand je nettoie mon appart' (car l'été il y a souvent des potes chez moi, et mon frère pendant plusieurs semaines) j'ai l'impression de nettoyer l'été lui-même, de récurer la joie, d'aspirer les vacances. Quand je vide la poubelle, c'est l'insouciance que je jette aux ordures.

C'est joli ça, récurer la joie, je te la pique merci

avec plaisir

Aimer les femmes, quelle indécence

Oh les jolies fleurs

Mais la vie mène un combat qu'elle n'a jamais perdu, car l'hiver, invariablement, perd devant les printemps neufs, et les sols se parent de nouveau, les arbres s'élèvent, oui, les fleurs s'ornent partout de couleurs vives, l'automne est bien condamné à n'être qu'un court sommeil, car après lui, toujours, viennent la vie et la joie

Enfin