Je dirais que c'est dû à la tournure binaire de la question et à l'absence d'une spiritualité adogmatique : soit il faut nier en bloc l'idée même du divin, soit il faut accepter l'idée d'un vieillard à barbe blanche qui a créé le monde en sept jours puis dicté un livre sacré qu'il faut respecter à la lettre sous peine de finir dans un barbecue éternel... Les voix modérées entre ces deux écueils sont inaudibles. Pourtant, on peut très bien croire en l'idée du divin, sans pour autant appartenir à un culte et croire à des récits mythologiques. C'est ce que Voltaire puis certains révolutionnaires ont tenté de mettre en place avec l'idée du Grand Architecte et de l'Être Suprême, mais ça n'a jamais pris car ça ne convenait ni aux athées désireux de détruire toute idée de transcendance, ni bien sûr aux catholiques voulant faire de leur dogme la seule voie vers la Vérité.