«Je l'affirme haut et fort, la France a tué mon mari», assène la veuve face à des gendarmes en uniforme et des élus rassemblés. «Par son insuffisance, son laxisme et son excès de tolérance. La France a tué mon mari», martèle Harmonie Comyn. «Comment, pourquoi cet homme multirécidiviste peut-il évoluer en toute liberté ?», interroge cette mère de deux enfants, alors que le fugitif, un homme de 39 ans, avait dix condamnations à son casier judiciaire selon le parquet de Grasse.
«Quand est-ce que nos législateurs ouvriront les yeux ? Faut-il qu'ils soient touchés directement pour agir ?», questionne la veuve devant les personnes rassemblées en mémoire de son mari tué, parmi lesquelles Éric Ciotti, député des Alpes-Maritimes. «Combien de morts avant que ces assassins soient vraiment punis ?».

«Quelle est la suite pour ce meurtrier ?», interroge-t-elle encore en pointant le laxisme de la justice française. «Déferrement immédiat en attente de jugement. Trois repas chauds par jour, aide sociale dans les geôles, là où les retraités qui ont cotisé toute leur vie de leur travail doivent potentiellement retravailler pour avoir trois repas chauds par jour», dénonce-t-elle. «Puis réduction de la peine pour bonne conduite, liberté, et il recommence. Et nous alors ?», questionne encore la mère de famille, la voix enrouée. «Plus de fils pour mes beaux-parents, plus de frère (...) plus de papa, plus de mari», énumère-t-elle avant d'achever, en larmes. «Mais nous par contre, on a pris à perpétuité».