La GRANDE NAUSÉE d'être NÉ
28 messages
Mise à jour: il y a 9 mois
Greatnurseadr5
il y a 10 mois
je up pour l'effort d'élever un peu le niveau du forum
_ooooooooo_
il y a 10 mois
Je compris qu'il n'y avait pas de milieu entre l'inexistence et cette abondance pâmée. Si l'on existait, il fallait exister jusque-là, jusqu'à la moisissure, à la boursouflure à l'obscénité. Dans un autre monde, les cercles, les airs de musique gardent leurs lignes pures et rigides. Mais l'existence est un fléchissement. Des arbres, des piliers bleu de nuit le râle heureux d'une fontaine, des odeurs vivantes, de petits brouillards de chaleur qui flottaient dans l'air froid, un homme roux qui digérait sur Un banc : toutes ces somnolences, toutes ces digestions prises ensemble offraient un aspect vaguement comique. Comique... non : ca n'allait pas jusque-là, rien de ce qui existe ne peut être comique ; c'était comme une analogie flottante, presque insaisissable avec certaines situations de vaudeville. Nous étions un tas d'existants gênés, embarrassés de nous-mêmes, nous n'avions pas la moindre raison d'être là, ni les uns ni les autres, chaque existant, confus, vaguement inquiet, se sentait de trop par rapport aux autres. De trop. c'était le seul rapport que je pusse établir entre ces arbres, ces grilles, ces cailloux. En vain cherchais-je à compter les marronniers, et les situer par rapport à la Velléda, à comparer leur hauteur avec celle des platanes : chacun d'eux s'échappait des relations où je cherchais à l'enfermer, s'isolait, débordait. Ces relations (que je m'obstinais à maintenir pour retarder l'écroulement du monde humain, des mesures, des quantités, des directions) j'en sentais l'arbitraire ; elles ne mordaient plus sur les choses. De trop, le marronnier, là en face de moi un peu sur la gauche. De trop la Velléda...
Rothirsch1
il y a 10 mois
Je compris qu'il n'y avait pas de milieu entre l'inexistence et cette abondance pâmée. Si l'on existait, il fallait exister jusque-là, jusqu'à la moisissure, à la boursouflure à l'obscénité. Dans un autre monde, les cercles, les airs de musique gardent leurs lignes pures et rigides. Mais l'existence est un fléchissement. Des arbres, des piliers bleu de nuit le râle heureux d'une fontaine, des odeurs vivantes, de petits brouillards de chaleur qui flottaient dans l'air froid, un homme roux qui digérait sur Un banc : toutes ces somnolences, toutes ces digestions prises ensemble offraient un aspect vaguement comique. Comique... non : ca n'allait pas jusque-là, rien de ce qui existe ne peut être comique ; c'était comme une analogie flottante, presque insaisissable avec certaines situations de vaudeville. Nous étions un tas d'existants gênés, embarrassés de nous-mêmes, nous n'avions pas la moindre raison d'être là, ni les uns ni les autres, chaque existant, confus, vaguement inquiet, se sentait de trop par rapport aux autres. De trop. c'était le seul rapport que je pusse établir entre ces arbres, ces grilles, ces cailloux. En vain cherchais-je à compter les marronniers, et les situer par rapport à la Velléda, à comparer leur hauteur avec celle des platanes : chacun d'eux s'échappait des relations où je cherchais à l'enfermer, s'isolait, débordait. Ces relations (que je m'obstinais à maintenir pour retarder l'écroulement du monde humain, des mesures, des quantités, des directions) j'en sentais l'arbitraire ; elles ne mordaient plus sur les choses. De trop, le marronnier, là en face de moi un peu sur la gauche. De trop la Velléda...
MadrileneDu33
il y a 10 mois
ok sartre-cioran
Rothirsch1
il y a 10 mois
Gelatine2BBM0rt
il y a 10 mois
gpalu + go muscu + go travail sur toi meme
buakawmaximus
il y a 10 mois
Le traumatisme d ela naissance. Être arraché de l'océan pour être naufragé sur une île hostile
Psynoza
il y a 9 mois
Franchement la vie ça va
KDGRAYSON
il y a 9 mois
Ok Sartre
Sanicroix14
il y a 9 mois
Je vis très bien.
Sourat 16.97 Quiconque, mâle ou femelle, fait une bonne œuvre tout en étant croyant, Nous lui ferons vivre une bonne vie. Et Nous les récompenserons, certes, en fonction des meilleures de leurs actions.
-Allezlelosc59-
il y a 9 mois
Naître est un malheur, sauf si riche/aisé ou physique à la Brad Pitt. (Et encore certains vivent la dépression du riche, de ne pas être aimé pour leur intérieur mais ce qu'ils possèdent)
Sinon c'est un malheur de naître faut pas se leurrer, et tout le monde cherche à tacler abaisser son prochain, j'ai jamais croisé de bonnes personnes de ma vie.
Sanicroix14
il y a 9 mois
Naître est un malheur, sauf si riche/aisé ou physique à la Brad Pitt. (Et encore certains vivent la dépression du riche, de ne pas être aimé pour leur intérieur mais ce qu'ils possèdent)Sinon c'est un malheur de naître faut pas se leurrer, et tout le monde cherche à tacler abaisser son prochain, j'ai jamais croisé de bonnes personnes de ma vie.
La richesse c'est le contentement. Pas besoin d'être Brad Pitt, il suffit d'avoir une femme que tu aimeras et qui t'aimera.
Rothirsch1
il y a 9 mois
Mais pourquoi faudrait-il se chercher une raison, nous sommes, et c'est assez, il importe peu ensuite que nous le soyons sur un ton heureux, grandiose, raté, nous ne pouvons bien être qu'une traînée, une ombre, décharnée et crapuleuse, nous pouvons être du régiment des pouilleux, des conspirateurs contre la joie, tout cela importe si peu puisque nous sommes, avec les autres
Penetronsles1
il y a 9 mois
La prose est belle mais il manque des .
Rothirsch1
il y a 10 mois