Le pétrole russe tourne au vinaigre. Alors que Moscou a annoncé il y a quelques mois une sensible augmentation de son budget consacré à la Défense, environ 126 milliards de dollars (Les Echos) la manne financière de la Fédération s'affaiblit. Déjà impactés par de multiples trains de sanctions occidentaux, les bénéfices tirés par la Russie de son exploitation du pétrole, le brut de l'Oural en premier lieu, souffrent des aléas des cours de l'or noir.

Lundi, rappelle Newsweek, le prix de référence du pétrole américain est passé sous la barre des 60 dollars le baril, en baisse par rapport à 65 dollars à la mi-avril, après que l'OPEP +, alliance stratégique des pays producteurs et exportateurs de pétrole qui tend à maintenir un prix stable des barils de brut, a annoncé qu'il augmenterait la production pour un deuxième mois consécutif.

Si le brut américain en a pris un coup, le brut russe fait le grand plongeon : le mois dernier, le ministère russe du Développement économique a revu à la baisse sa prévision du prix moyen du brut russe Oural pour cette année, à 56 dollars le baril, le plus bas depuis la pandémie, et bien en dessous du prix estimé de 69 dollars sur lequel repose le budget national. En tout depuis le début de l'année, le prix du brut Oural russe a chuté de plus de 20 %. Avec des prix sous les 60 dollars, Moscou envisage désormais de durcir ses règles budgétaires en abaissant son prix de référence du pétrole de 60 à 50 dollars.