Ecoutez, on m'a dit que la souffrance était la grande éducatrice des hommes et que le plaisir les corrompait ; que d'ailleurs le plaisir leur préparait un grand déplaisir ; qu'il fallait donc préférer absolument souffrir que jouir, et que la condition mortelle obligeait d'aimer plus la souffrance, parce que c'est le rappel de la mort inévitable dont la méditation quotidienne assagirait.

On m'a dit un truc et je souffre en tentant de faire tourner la roue de la pensée ; je veux l'avis des philosophes, c'est pourquoi je viens vous interroger. Cette perplexité est pénible.