Dans l'après-midi je me promenais en Auvergne, campagne profonde, en passant par des petits villages de 100 habitants. Ca me vide la tête.

Un moment je décide de m'engager dans une pente haute, avant de me rendre compte que la route est infranchissable plus loin, trop niquée.

A ma gauche y'a qu'une chose, un terrain jardin assez étroit, pas le choix je me fous dedans, sauf que je me retrouve un peu coincé parce que le jardin aussi est en pente. En face de moi y'a un tracteur, donc pour sortir, je suis obligé de faire hurler le moteur de ma R21 et de lui enc**** son jardin tellement mes pneus patinent sur l'herbe.

Le petit vieux est à sa fenêtre je le vois, et lui ce qu'il voit c'est ça :

En train de patiner dans son jardin et de gueuler, en massacrant sa pelouse.

Je mets quelques minutes à sortir de ce bourbier, et dans mon rétro intérieur je vois la merde que j'ai laissée dans son jardin. Alors j'essaie de filer en douce, mais il me bloque la route et me fais :

Hop là mon gars !

Bonjour.

Bonjour, vous cherchez quelque chose ?

Heu nan j'me promène...

Ah...

J'suis un amoureux de la campagne en fait alors je prends l'air disons.

Ah... vous cherchez une maison ? Y'en a à vendre dans le coin.

Oh si je pouvais y'a longtemps que ce serait fait. Mais j'ai pas les moyens.

Ah ça... y'a une ferme pas loin, très isolée si vous voulez, je crois qu'elle est à vendre. Vous prenez cette direction première à gauche blablabla.

Ah ? Merci, j'vais aller jeter un oeil, pour me faire un peu rêver.

Aha. Tu veux boire un coup le jeune ?

Nan c'est gentil merci, si les gendarmes me font souffler j'suis foutu après.

Un café alors ?

Sérieux. A Lyon pour ça je me serais fais embrouiller cent fois, là, ce pauvre petit vieux j'ai involontairement massacrée sa pelouse, et il m'invite à boire un café.

Finalement je me retrouve dans leur cuisine avec eux à boire le café, et quand je présente mes excuses pour le jardin : "Ah discute pas de ça jeune, c'est que du gazon. "

Je veux quitter Lyon putain.