Voilà un sujet qui intéressera fortement les kheys, étant donné leur propre scolarité

Je me rappelle au lycée d'un type qui faisait un peu le fou en classe et que j'avais finis par victimiser, ce dont je vous raconterai plus loin, mais qui était déjà bien avant un type pas apprécié du tout de la classe

Pour vous donner un peu le contexte j'étais en bac pro (et j'ai aujourd'hui une meilleure vie que 99% du forum ) et dans cette classe il y avait essentiellement des prolos comme moi bien sûr, mais surtout des "autochtones" vu que c'était un lycée privée et que les autres de toutes façons se faisaient virer au bout de quelques semaines

Mais il y avait une "chance" qui avait survécu à la sélection naturelle, un certain "Amine" je crois je ne suis plus très sûr, qui est resté là. Il n'embêtait pas trop les gens, au début du moins, mais il était déjà perçu comme quelqu'un d'irritant et de pas très intéressant.

Un jour, appelons-le Kader, a voulu mettre les pieds sur le bord de ma chaise en cours (il était juste derrière moi). En vrai de base je n'aurai rien dis, dans l'absolu tant que ça ne me gêne pas. Mais là il y avait mon blouson sur la chaise. Donc je lui ai dis d'enlever ses pompes. Il ne l'a pas fait. Je lui ai donc enlevé moi-même en donnant un bon coup de poing à sa jambe. Oh, rien de bien méchant, juste de quoi la faire tomber.

Et là il s'est levé et a essayé de me mettre un coup de poing. Sauf que ce raté m'a raté
Enfin il m'a frôlé l'oreille quand même, ce qui a quand même eu tendance à m'énerver. Et avant que je ne puisse riposter évidemment la prof est intervenue. Alors pas physiquement non plus, on est en France
Mais elle nous a dit d'arrêter et moi, bon élève que je suis, j'ai acquiescer. Mais avant de me rassoir, et vu qu'on était face à face, je lui ai dis "on se retrouve à la sortie".

A la fin du cours, n'étant pas complètement idiote malgré son poste à l'éducation nationale, elle m'a dis "Vous n'allez pas vous battre à l'école, hein ?" Ce à quoi j'ai répondu non. Mais de suis après elle m'a demandé "et pas non plus à la sortie de l'école ?", où là j'ai répondu "Désolé madame, ça je ne peux pas vous le promettre".

Je précise d'emblée que je ne suis pas quelqu'un de violent, et que je suis relativement respectueux de la loi, des règles, toussa... Mais s'il y a bien une chose dont j'ai horreur, même à très faible dose, c'est bien ce la violence physique.
Le fait qu'il ai déjà fait une trace sur mon blouson était déjà pas très respectueux. Mais bon si ce n'était que ça, encore, ça allait. En faisant les idiots dans la cours de récré on se salissait, on faisait des conneries... Mais le simple fait qu'il m'ait frôlé, qu'il ait essayé de me frapper ça c'était parfaitement inacceptable.

Donc, chose promise chose due, j'ai trouvé notre bon Kader à la sortie. Mais le plus drôle, c'est que je voulais le voir à la sortie des cours, le soir. Sauf que lui voulait en découvre dès le midi !

Une bonne partie du lycée s'était rassemblée à la sortie (je sais pas comment ils ont su si vite, il me semble que ça c'était passé en fin de matinée. Les brutes ont peut être une sorte de "bat-signal" pour ça ) et notre cher Kader m'attendait là

Ce qui s'en sui immédiatement après, je ne me l'explique pas, mais j'ai trouvé ça assez drôle. En fait il faut vous imaginer que lui était juste devant le portail. Moi je sors avec mes potes pour aller manger à une boulangerie voisine, comme d'hab. Donc en passant je m'éloigne de lui, mais lui m'interpelle. On est à quelques mètres de distance, lui toujours devant le portail, nous sommes sur le trottoir. Et après quelques échanges, je finis par m'arrêter (je ne me souviens plus de ce qu'on se disait mais pas d'insulte il me semble). Je me retourne. Et là je lui dis "tu veux te battre ?". Il me dit "oui". Je marche vers lui et je le défonce

Ca peut paraître débile, mais c'est exactement comme ça que ça s'est passé. J'aurai très bien pu partir, dans rien lui faire. Mais c'est lui qui a insisté pour qu'on se la donne, et qu'on fasse ça maintenant

Donc après je vous passe les détails. Je l'enchaîne de coups de poing (je faisait de la boxe anglaise), je finis par lui éclater la tête contre le capot d'une voiture, lui essaie tant bien que mal à s'agripper à mon fameux blouson, mais vu que je faisais 1 fois et demi son poids ça n'avait pas vraiment d'impact

Au bout de, disons, une trentaine de secondes, il se met à pisser le sang du nez. A ce moment-là il s'en va et rejoint des amis en courant en me disant quelque chose comme "tu verras". Evidemment je n'ai jamais rien vu

Ensuite mes amis sont revenus vers moi et nous sommes allé manger à la boulangerie comme prévu, j'ai remarqué en mangeant mon panini d'étudiant pauvre que j'avais du sang sur les phalanges. C'est à ce moment-là seulement que j'ai réalisé ce que j'avais fait. Et je vous prie de croire que je n'en était pas fier.

Comme vous l'avez peut-être compris, je n'avais pas très envie de me battre, même si je trouvais ça quand même un peu légitime. Je ne vous l'avais pas dis mais j'étais en plus un peu malade. Et je craignais par dessus-tout de me faire exclure de l'école (si c'était arrivé alors là c'est mon père qui m'aurait éclaté )

En revenant, je vous laisse imaginer la suite ?
Tout le monde était déjà au courant de la bagarre
Et là j'ai pris une de mes redpill les plus dures à avaler : Tout le monde m'acclamait, du portail jusqu'à l'étage où j'allais en cours, des classes d'autres filières qu'on ne voyait jamais et même des classes entières de filles de commerce qui autrement ne m'auraient jamais adressé la parole. En me félicitant en gros d'avoir éclaté le fouteur de merde (ou la "chance" ) de la classe.
Ca c'est un évènement qui me fait encore mal quand j'y repense.

Je craignais aussi que cela ne recommence, mais au final notre bon vieux Kader ne me disait juste plus bonjour pendant quelques matins, et finalement a recommencé à me dire bonjour un jour et on a finit par reprendre des échanges normaux. On est jamais devenu potes mais on n'a plus jamais eu de problème. J'ai presque envie de dire : Merci Kader pour cette petite leçon d'humilité et de pardon

Je précise que tout ceci est nofake, je le raconte avec les souvenirs que j'ai d'un évènement qui a plus de 10 ans et qui n'est pas spécialement marquant non plus mais que je pense assez fidèle