L’abbé Pierre, Depardieu, Jubillar : ces innocents accusés à tort

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KE

keithwoods

il y a 2 mois

Dans un monde où l'opinion publique joue le rôle de juge, jury et bourreau, il est grand temps de se demander si nos icônes déchues et figures médiatiques controversées ne sont pas les vraies victimes d'un lynchage collectif.

L'abbé Pierre, figure d'altruisme, accusé d'ambiguïtés scandaleuses alors qu'il a dédié sa vie aux démunis. N'est-il pas plus simple de salir la mémoire d'un homme pour vendre du papier que de se confronter aux véritables failles de notre société ?

Gérard Depardieu, monument du cinéma français, traîné dans la boue par des allégations douteuses. La présomption d'innocence existe-t-elle encore, ou l'avons-nous sacrifiée sur l'autel de la culture de l'annulation ?

Quant à Cédric Jubillar, devenu coupable aux yeux de tous avant même un procès digne de ce nom. La quête de justice justifie-t-elle de ruiner des vies sur la base d'un simple faisceau d'indices ?

Franchement, j'en ai marre de voir à quel point les gens sont crédules devant des accusations jetées à la va-vite, sans la moindre preuve ni procès digne de ce nom. Il suffit d'une intuition, souvent nourrie par un acharnement médiatique odieux, pour que l'opinion publique se transforme en tribunal impitoyable. Peu importe la vérité, peu importe la présomption d'innocence : une fois qu'une rumeur est lancée, elle devient une sentence. C'est à croire que réfléchir par soi-même ou attendre les conclusions d'une enquête est devenu trop fatigant pour une société gavée de sensationnalisme.

Et si la vraie culpabilité était celle d'une société avide de scandales et de drames, prête à piétiner des réputations pour son divertissement ? Jusqu'où ira cette chasse aux sorcières 2.0 ?