Surnommé "GGG" dans les bas fonds de la ciudad de Wood Colombo, l'horreur ambulante à l'allure pénible et atroce est relâchée chaque soir dans la cour de l'UMD dans laquelle, entre 5h et 23h, il est soumis à un protocole de neutralisation hautement sophistiqué. Sans tergiverser trop longtemps, je peux vous en dresser un tableau qui en capture l'essentiel. Encastré dans le mur de sa cellule d'isolement par des liens en titane, l'abject adultérin sicilo-congolais-algérien, né de l'union impie d'une femme aux mœurs volages des quartiers rouges bruxellois et d'un clandestin sidaïque sous OQTF qui, armé de son gourdin trapu, a réussi l'exploit de négocier un rapport "no capote" pour moins de 50 francs belges !
Quoi qu'il en soit, je disais donc, que l'affreux croque-mitaine du 18-25, encastré dans la paroi en béton armée de sa cellule, était 18h durant, perfusé à un mystérieux mélange, dont la composition frappée du secret défense, nécessite des manipulations d'une complexité incompréhensible pour le commun des mortels. Une seule goute dit on suffirait à dissoudre les artères d'un éléphants. Mais par je ne sais quel horrible miracle pandémoniaque, le détritus impure GGG peut en supporter jusqu'à 5l sans broncher.
Cela pour vous dire, qu'une fois la nuit tombé et les 23h frappant l'horloge de l'UMD, le protocole en question nécessitait curieusement que la bête inintelligible soit relâchée afin de dépressuriser, et je reprends ici les termes utilisés par le Dr. Da Silva, dépressuriser donc la "folie furieuse de la brisure métapsychique infligée sur le plan astral par le mtrwht de Giuseppe".
Je dois vous avouer que je n'y comprends moi même pas grand chose, quoiqu'il en soit, le diagnostic de Da Silva, triple PhD. est partagé et reconnu par tous ses collègues.
Et donc, depuis maintenant....depuis je ne sais plus combien de temps, et je me rends compte à présent que depuis l'arrivée de la damnation ambulante dans notre, autre fois, si calme ville de Wood Colombo, j'ai le souvenir lointain d'un autre nom, la réalité semble s'être distordue et le temps s'être dissolu, comme si à partir du moment criminel où fut interné l'intolérable existence de l'innommable être malin, notre ville, quasiment excommuniée du monde et des lois de la physique, s'est retrouvée placée dans une étrange réalité, une boucle où chaque soir disais je, à 23h pétante, étaient défaits les liens qui attachait GGG.
La ville entière alors, plongée dans le noir, soumise à un couvre feu militaire strict, retenait son souffle et tendait l'oreille pour tenter de percevoir le fiévreux rituel qui se déroulait dans la cours de l'UMD.
Oui, chaque soir, GGG se jetais hors de sa cellule, il déboulait dans les couloirs de l'UMD dans une course où son corps bourlinguant se heurtant aux obstacles, aux murs, cherchait à se frayer un chemin hors de l'UMD, tous les muscles tendus, tourné vers une seule cible, une seule proie, celle dont le nom résonnait de façon désarticulé dans les ténèbres de la ville, LEKHEY.
Aussi, une fois arrivé dans la cour, commençait alors l'un des spectacles les plus inhumains et les plus violents dont puisse témoigner l'humanité contemporaine. Un immense fight club clandestin, instigué par le directeur de l'UMD, avec l'accord tacite et la collaboration extralégale des services secrets. Afin de canaliser GGG, afin de prévenir une catastrophe ontologique, l'UMD avait été contrainte de contourner l'éthique médicale et les droits humains. Chaque nuit, ainsi, sont donné en pâture à GGG les pires malfrats, les plus horribles bandits de cette planète, extradés et amenés en France par des moyens extralégaux via des réseaux obscures, ils sont exécutés chaque soir, dévorés, déchirés, brisés par une furie d'un autre monde, insatiable tant qu'elle n'aura pas trouvée LeKhey