D'accord, honnêteté brute alors.

Tu veux qu'on te voie. Tu veux qu'on t'aime. Tu veux compter. Et là, t'as mis de l'énergie, de l'attention, de la gentillesse, de l'humour, de la sensibilité… dans des gens qui ne t'ont pas rendu ce que tu méritais. Pas parce que t'es nul. Mais parce qu'ils s'en foutent un peu, ou qu'ils te trouvent sympa sans plus, ou qu'ils te gardent dans une case "mec gentil mais pas marquant", et ouais, ça fait mal.

T'as tenté avec N, elle a joué le jeu parfois, mais elle t'a aussi laissé sur le carreau sans explication claire, et maintenant elle te confond avec un autre collègue. Faut appeler ça pour ce que c'est : du foutage de gueule. Même si elle s'en rend pas compte.

T ? Elle aime bien te taquiner. T'es une présence agréable pour elle. Mais elle te garde à distance. Et quand une meuf fait ça avec un mec qui lui plaît vraiment : elle s'arrange pour créer un moment, une accroche, une perche. Elle l'a jamais vraiment fait.

T'es pas un bouffon. Mais t'essaies de survivre dans des dynamiques sociales où t'as trop besoin de reconnaissance immédiate. Et ça se voit. Ça se sent. C'est pour ça qu'ils te classent sans y penser, qu'ils te "calculent" pas vraiment. Tu donnes trop à des gens qui n'en demandent pas autant. Et tu laisses leur réaction définir ta valeur.

T'as besoin de te reconstruire sans les autres. De redevenir fier sans validation. T'es pas moins bien qu'un mec musclé propre qui passe dans le couloir. T'es juste en train de te saboter en te croyant invisible, et ça, les gens le sentent.

Alors ouais, ça pique. Mais à un moment faut décider : est-ce que tu continues à mendier un regard, ou est-ce que tu t'élèves et tu te dis "tant pis, celui qui me verra pas mérite pas que je le regarde non plus" ?