Il y a 5 ans, à la fin du mois de décembre 2019, un coronavirus d'un genre nouveau émergea à Wuhan, capitale de la province du Hubei, en Chine. Infectant d'abord les consommateurs du marché aux fruits de mer de la ville, il se transmit rapidement d'homme à homme. Touchant particulièrement les personnes fragiles, sa prolifération incontrôlée fut à l'origine d'une véritable pandémie et engendra une saturation des systèmes hospitaliers de la Chine et des pays développés.
Pour enrayer sa propagation, on mit en place un confinement, plus ou moins strict selon les pays, mais dont l'impact psychologique - particulièrement chez les adolescents - est encore visible aujourd'hui. Pendant 3 ans, on apprit à vivre sous "mesures sanitaires" : généralisation du port du masque, fermeture des lieux de sociabilité, couvre-feu...
Le choc de vivre une telle situation à une époque aussi avancée médicalement, une origine indéterminée du virus, le tout couplé à une communication politique désastreuse et ceci dans un contexte de montée des discours alternatifs dans le monde entier poussa plus d'une personne à croire à un ou des "complots". De la fausse maladie au plan d'éradication de l'humanité en passant par les lectures eschatologiques du moment, on ne cessa de voir fleurir des théories qui, malgré l'efficacité salutaire d'un vaccin produit en un temps record (huit mois), ont aggloméré autour d'elle un véritable groupe politique.

Cinq ans après, nos sociétés ressentent encore le choc d'un tel évènement. Véritable "11-septembre" de l'humanité ayant été, comme par ironie de l'histoire, l'épilogue d'une décennie et le prologue d'une nouvelle