Y'a rire avec la personne, et se moquer d'autrui, c'est pas la même chose. Tu parles des blagues sur les personnes handicapées et tu fais le perroquet en parlant à la place de toutes les personnes handicapées, sauf que t'es pas à la place d'autrui. L'empathie ce n'est pas prendre la place d'autrui, encore moins parler pour lui, ni même souffrir à la place de l'autre, accaparer sa souffrance comme certains le font ce que tu énonces ici.

C'est toi qui visiblement ne sait pas ce qu'est l'empathie, accaparer la souffrance d'autrui ce n'est pas de l'empathie, c'est ne pas faire de différence entre l'autre et soi. L'empathie d'un psychologue est possible justement quand à la fin de sa journée il n'est pas submergé par la souffrance d'un patient, sinon comment pourrait il écouter celle du suivant ? Ca demande une prise de recul, de considérer la souffrance de l'autre comme étant singulière, à écouter au cas par cas, ce que tu ne fais pas en faisant presque un communautarisme handicapé, comme s'ils parlaient d'une voix et désiraient dans une voix unanimes être moqués par des humoristes qui ne savent plus de quoi parler "ha oui moquons nous des handicapés, c'est tellement drôle, ça fait rire tout le monde".

Pour les traumatismes, seule la personne peut ou non, non pas dépasser le traumatisme, ni même de le tourner en dérision son traumatisme, mais de prendre du recul, et d'exprimer un certain soulagement bien que temporaire. Et seule la personne handicapée, ou celle qui a vécu telle traumatisme peut parler de ce traumatisme, les humoristes qui se font les portes paroles des handicapées, oui à force c'est nauséabond, on est passé d'une période religieuse où il était difficile de parler de quelque chose, à une période post 68ard complètement abrutie qui pense que dire n'importe quoi c'est la liberté d'expression.

Dans ce cas là, pourquoi le forum s'étonne de cohn bendit qui désirait choquer le bourgeois ? Y'a aucun désir de choquer le bourgeois, que ce soit pour parler des attouchements sur enfant, ou sur les handicapés, sur la shoah ou autre, y'a juste un désir pervers de même pas jouer avec la limite mais de la nier, car le pervers connait la loi symbolique, sait ce qui est bon ou mal, mais réalise tout de même le mal, le vol, le meurtre, le viol, évidemment en parler c'est bien moins grave, mais en jouer et prendre ça à la dérision oui c'est choquant. Prendre du recul sur son traumatisme, c'est pas prendre ça à la légère ni à la dérision.

L'humour juif, c'est cet humour justement qui se moque de soi, qui prend du recul sur soi, qui joue des stéréotypes non pas pour les confirmer, mais pour jouer justement d'un certain antisémitisme latent par moment chez certains, mais c'est pas du tout le fait de rire de la shoah et du dire comme dieudo "gneugneu 6 milliards" en spectacle. L'humour se fait dans la nuance, pas dans la vulgarité comme charli hebdo.

L'humour noir, par exemple sur la mort, se cache derrière le sérieux du sujet qu'est la mort derrière la plaisanterie, le décalage. Mais ce n'est en aucun rire de la mort d'autrui, mais rire de la mort elle même comme pour la déjouer le temps d'un instant par l'humour, faire dire à un personnage de roman l'étendu de ses projets futurs alors qu'il se sait condamné à mort le lendemain, il déjoue la mort par l'humour alors qu'il sait que demain il ne sera plus là. Mais y'a rien de drôle sinon pervers, dans le fait de rire de la mort de quelqu'un, ou d'user de la vulgarité ici présente pour dire "may c du 2nd degrés".