Le Japon avait un système de caste complexe jusqu'à la fin du XIXe siècle, qui a été officiellement aboli en 1871 avec la réforme de l'ère Meiji. Ce système, connu sous le nom de système des castes ou "mibunsei", structurait la société japonaise en plusieurs classes sociales hiérarchisées. Voici un aperçu des principales castes et de leur rôle dans la société japonaise avant la réforme :
Les principales castes du système japonais (avant 1871) :

Les Kazoku () :

Il s'agissait de l'élite aristocratique, composée principalement de la noblesse de cour (kuge) et des daimyos (seigneurs féodaux).

Les kazoku jouissaient de privilèges importants, tels que des terres, des titres et une influence politique.

Après la restauration Meiji, certains membres de cette classe ont été intégrés dans la nouvelle noblesse impériale.

Les Samouraïs ( ) :

La classe des guerriers, qui servaient les daimyos et l'empereur.

Les samouraïs étaient au sommet de la hiérarchie sociale pendant la période féodale (époque d'Edo, 1603-1868).

Ils perdaient progressivement leur utilité avec la modernisation du Japon et la fin du système féodal.

Les Paysans ( ) :

Considérés comme la classe la plus importante après les samouraïs, car ils produisaient la nourriture nécessaire à la société.

Bien que leur statut social était élevé en théorie, leur vie était souvent difficile en raison des taxes élevées et des conditions de travail pénibles.

Les Artisans ( ) :

Cette classe comprenait les artisans et les ouvriers qualifiés, tels que les forgerons, les charpentiers et les potiers.

Ils étaient respectés pour leurs compétences, mais leur statut social était inférieur à celui des paysans.

Les Marchands ( ) :

Situés au bas de la hiérarchie sociale, les marchands étaient souvent méprisés car ils ne produisaient pas de biens matériels.

Cependant, leur richesse et leur influence économique ont augmenté au fil du temps, surtout pendant la période d'Edo.

Les "Eta" et "Hinin" ( ) :

Ces groupes étaient considérés comme des "intouchables" et vivaient en marge de la société.

Les Eta étaient associés à des métiers jugés impurs, comme le travail du cuir ou l'abattage des animaux.

Les Hinin étaient des marginaux, souvent des criminels, des mendiants ou des artistes itinérants.

Ils subissaient une discrimination sévère et étaient exclus de la plupart des aspects de la vie sociale.