Que l'on me jette au bûcher des âmes bien-pensantes, que l'on me brûle au foyer de la décence universitaire ! Je l'avoue sans trembler, sans honte, sans remords : j'ai sodomisé la science sous forme humaine, j'ai pris l'univers à revers dans une cabine de céramique blanche.

Elle, la chargée de TD, froide, stricte, corsetée d'équations, maîtresse du cosmos newtonien, portait l'autorité comme d'autres portent des bas résille : avec une rigueur qui appelle la profanation. Chaque fois qu'elle parlait d'étoiles mortes, de trous noirs voraces, je n'entendais que soupirs, soupirs d'astre en rut, de matière implosée rêvant d'éjaculation quantique.

Ce jour-là, je l'ai suivie aux toilettes du département, sanctuaire tiède où s'efface l'illusion du savoir. La porte à peine refermée, je l'ai plaquée contre le mur, ses yeux étaient ceux d'une déesse tombée dans la chair. Elle gémit comme une équation mal résolue.

Je l'ai prise, non par amour, ni par caprice, mais par nécessité physique, comme l'univers baise le vide pour donner naissance à la matière. Son cul vibrait comme un pulsar. Chaque va-et-vient faisait résonner la lunette des chiottes comme un tambour rituel.

Je la possédais comme Galilée posséda la vérité : contre l'Église, contre le bon goût, contre la morale.

Et quand je jouis, c'était l'expansion de l'univers elle-même, un Big Bang intime, explosif, irréversible. Elle haletait, haletait comme un modèle standard trop serré dans ses postulats.

Je venais de foutre dans les entrailles de la connaissance.