Satyros, dans ses Vies, déclare qu'il était médecin et excellent orateur. Il déclare aussi qu'il a assisté à des expériences de magie faites par Empédocle.

Timée, au livre XVIII de son Histoire de Sicile et de Grande Grèce, déclare que le personnage fut admiré en de nombreuses circonstances. Justement, un jour que les vents étésiens soufflaient violemment au point de mettre à mal les récoltes, il ordonna d'écorcher des ânes pour confectionner des peaux, et les fit disposer tout autour sur les collines et les sommets afin de retenir le vent ; le vent ayant cessé, on l'appela « Empêche-vent ».

Héraclide déclare, dans son livre Des maladies, qu'il décrivit à Pausanias les phénomènes de catalepsie. La catalepsie, au dire d'Héraclide, correspondait au cas suivant : pendant trente jours, il interrompit la respiration d'une femme et maintint sans pulsations son corps. C'est pourquoi Héraclide l'appela médecin et devin.

Dans un de ses poèmes (perdu) il aurait déclaré :

« Je vous salue. Me voici parmi vous comme un dieu immortel. Je ne suis plus mortel, et tous vous me rendez l'honneur qui me convient ? »

Les circonstances mystérieuses autour de sa mort :

Toujours selon Héraclide :

Après être devenu célèbre en renvoyant chez les vivants la femme morte [la cataleptique], il offrait, près du domaine de Pisianax, un sacrifice auquel assistaient quelques-uns de ses amis, parmi lesquels Pausanias.

Après dîner, les invités s'éloignèrent pour dormir, les uns sous les arbres de la prairie d'à côté, les autres peu importe où, tandis que lui demeurait à l'endroit où il s'était couché pour le repas. Au lever du jour, il fut le seul qu'on ne retrouva pas. On le chercha, on interrogea les serviteurs qui déclarèrent ne rien savoir ; enfin, quelqu'un déclara avoir entendu au milieu de la nuit une voix extrêmement puissante qui criait : « Empédocle ! » ; ensuite il s'était levé et avait vu une grande lumière dans le ciel, puis une lueur de torches, rien de plus. Cela surpris beaucoup et Pausanias envoya plusieurs personnes à sa recherche. Plus tard, il leur interdit de se montrer davantage curieux, leur disant que des événements au-delà de toute attente s'étaient produits, et qu'il convenait de faire en son honneur un sacrifice, comme à quelqu'un qui est devenu un dieu.

Une autre version :

Hermippe déclare qu'une certaine Panthéia d'Agrigente, condamnée par les médecins, avait été guérie par les soins d'Empédocle et, en cette occasion, offrait un sacrifice : il y avait environ 80 invités. Selon Hippobote, il se leva et se dirigea vers l'Etna, puis, arrivé près du cratère de feu, plongea et disparut, voulant confirmer sa réputation d'être un dieu ; ce fait fut prouvé plus tard quand le volcan vomit une de ses sandales. Pausanias s'éleva contre cette version.

Le miracle de Sélinonte (rapporté par Diodore d'Ephèse (?)) :

La peste s'étant abattue sur les habitants de Sélinonte, à cause des émanations du fleuve proche, faisant dépérir les hommes et avorter les femmes, Empédocle conçut l'idée de faire confluer l'eau des deux fleuves des environs, à ses propres frais : ce mélange eut pour effet d'adoucir les flots. Ainsi la peste cessa, et un jour que les Sélinontins festoyaient sur la berge, Empédocle apparut ; il se levèrent en signe de remerciement et lui adressèrent une prière, comme l'on ferait à un dieu.

Sur sa philosophie et ses théories de la nature :

Il y a quatre éléments, le feu, l'eau, la terre et l'air. L'Amitié les rassemble et la Haine les sépare. Il déclare : « Jamais les éléments ne cessent de pourvoir à leur mutuel échange » comme si l'ordonnance des choses était éternelle.

Il déclare que le Soleil est une grande masse de feu et qu'il est plus grand que la Lune ; que la Lune a la forme d'un disque et le ciel la forme d'un cristal. Que l'âme revêt une diversité de formes animales et végétales : « Car autrefois je fus jeune homme et jeune fille, et arbuste et oiseau et muet poisson de mer »

Plutarque :

Empédocle, le philosophe de la nature, obtint la célébrité pour avoir, en obturant le col d'une montagne par lequel s'engouffrait un air lourd et pestilentiel qui dévalait les plaines, mis fin à la peste qui s'abattait sur la région. (De la curiosité, I, 515 C.)

Jamblique :

Un jeune homme s'était précipité, l'épée à la main, contre Anchiyès, l'hôte d'Empédocle, parce que celui-là avait condamné à mort son père, lors d'un procès public ; son emportement et sa colère étaient tels qu'il voulait le frapper de son épée, comme si Anchitès, au lieu de juge, avait été l'assassin de son père. Empédocle, accordant sur-le-champ sa lyre, entonna aussitôt un chant apaisant et calmant et fit entendre la musique, « cette drogue, calmant la douleur, la colère, dissolvant tous les maux », comme dit le poète, épargnant ainsi la mort à son hôte Anchitès et un meurtre au jeune homme. L'histoire rapporte que celui-ci devint par la suite un des plus remarquables disciples d'Empédocle. (Vie de Pythagore, 113.)

Philostrate :

Empédocle, la chevelure ceinte d'un ruban de pourpre magnifique, se promenait dans les avenues des cités grecques, majestueusement, en chantant des hymnes où il disait que d'homme il deviendrait dieu. (Vie d'Apollonios de Tyane, VIII, 7.)

Diogène Laërce :

Selon Satyros, Gorgias déclare avoir assisté à des expériences de magie faites par Empédocle. (Vies, VIII, 58-59.)

Eléments à ajouter au dossier : plusieurs témoignages rapportent des victoires aux jeux olympiques.