Mais attention, les chevaliers patribeaufs franco-rafaliens ne comptent pas laisser passer cette catastrophe sans tenter un baroud d'honneur rhétorique. En panique sur tous les forums d'aéronautique et les réseaux sociaux, les experts autoproclamés de la "supériorité aérienne omnirôle" se lancent dans un damage control d'anthologie digne du bêtisier de fin d'année

Premier réflexe : "Tous les avions peuvent être abattus." Sans dec ? On imagine bien un vendeur Dassault face à un client sceptique : "Oui, bon, il a coûté 200 millions, mais comprenez, même les Ferrari tombent en panne." Une consolation de choix pour les familles du Rafale encastré dans la ferme de Sunil, victime de sa rencontre brutale avec un missile qui "n'aurait jamais dû passer, selon nos simulations PowerPoint"

Deuxième ligne de défense : "Les pilotes indiens sont nuls." Le grand classique de l'école on vend du matos high-tech à des gens qui ne savent pas s'en servir. Après avoir encensé pendant des années les "Rafale Boys" comme les Top Gun de l'Himalaya, voici qu'on les traite soudain comme s'ils avaient confondu le bouton radar avec celui du siège éjectable. À ce rythme-là, on s'attend presque à entendre que le pilote n'avait pas pris son café Nespresso Dassault avant le vol, d'où le manque de réactivité

Et enfin, clou du spectacle : "Les conditions d'engagement étaient floues." Traduction : on ne sait pas trop ce qu'il s'est passé, mais ce n'est sûrement pas la faute du Rafale. Trop de vent solaire ? Un brouillage cosmique pakistano-lunaire ? Une interférence quantique causée par le regard perçant d'un général chinois ? Qui sait. L'essentiel, c'est d'insinuer que le Rafale n'a pas vraiment perdu, c'était juste... un repli tactique explosif

Bref, face à ce moment de vérité supersonique, les défenseurs du Rafale ont sorti la totale : mauvaise foi en mode furtif, excuses en rafale (sans jeu de mots), et arrogance recarénée. Reste que ce jour-là, au-dessus des montagnes, ce n'est pas juste un avion qui s'est écrasé : c'est un storytelling