Vendredi, absolument fracassé, en miettes, les paupières pensants une tonne chacune, engourdit et courbaturé sur chaque cm2 de son corps comme si l'on avait passé la semaine a faire du sport, se faire arracher d'un rêve merveilleux, ce même rêve que vous refaites très souvent depuis que vous êtes ado, et qui met en scène vos espoirs d'adolescents de l'époque, avec les personnes que vous avez connu lorsque vous êtiez adolescent, ces aspirations qu'aujourd'hui vous avez amèrement abandonné.
Se lever malgré la fatigue extrême et le brouillard mentale opaque pour vous préparer a la journée salariale qui va vous terminer.
Pas besoin de faire du sport, l'Open Space vous fracasse encore plus qu'une séance de HIIT.
Se laver le visage creusé de cernes phénoménale en pensant mélancoliquement a ce rêve si plaisant qui vous présentais encore une fois cette vie que vous auriez désiré avoir. Ces amis que vous avez eu. Cette possibilité qui s'est brisée au moment même où les premices de votre destin de salariat vous ont hapés.
Trainer lourdement des pieds lourds comme des enclumes, fatigués comme si vous aviez fait le tour de France, pour aller vous affaler sur le canapé, manger et se forcer à se réveiller, a gagner en lucidité, a se préparer a l'abattage impitoyable qui vous attend, vous savez déjà que ce soir, comme chaque soir, vous rentrerez esquinté, comme si vous aviez passé la journée a la salle de musculation, totalement anéanti physiquement, comme si vous aviez passé la journée a courrir, alors que vous n'avez pas bougé de votre siège , de votre écran , en Open Space

Implacable tristesse

La vie est le seul endroit où la souffrance et la fatigue sont tolérées

La douleur du bas du dos..