Comme je l'ai dit hier, y'a absolument rien de con à être influencé par des algorithmes.
Le peuple roumain n'est pas bête, il a été trompée.

Que l'on soit clair, être payé par un politique pour faire sa campagne ou non ne signifie pas qu'on va mentir ou tromper. Je peux parfaitement dire ici que je fais campagne pour Macron (c'est un exemple à la con), ça m'empêchera pas de vous mettre à l'amende par les faits.
Par contre, l'indiquer me permet d'être transparent, de vous faire avoir le réflexe de vous dire "Ouais mais il est ouvertement macroniste, Manu le paie donc il peut déformer/présenter ça sous un certain prisme/mentir etc. Ou dire tout simplement que je m'emballe. Que ce soit vrai ou faux est sans importance, le but est de vous le dire pour que vous ayez ce réflexe, qui est humain.
Et à l'inverse, quand un spécialiste a-partisan (ce qui veut pas dire apolitique) vient présenter ses observations et qu'il en conclut que tel ou tel parti est le mieux, soit sur l'ensemble du programme, soit sous un prisme spécifique, on aura déjà bien moins ce réflexe. On aura confiance en lui en le voyant comme neutre. D'où l'attrait pour les organes de presse d'avoir en leur sein des invités "répétitifs" (souvent des professeurs d'université), des anciens professionnels ou, le must, des éditorialistes. De même pour la mise en avant par certains partis de la "validation" de leur programme par tel ou tel (comme el famoso 300 signataires du programme économique du NFP).
Tout cela est logiquement plus ou moins décompté avec certaines subtilités. D'où d'ailleurs la décision du Conseil d'Etat sur les temps de parole sur CNews car ils adorent nous prendre pour des glands sur ce point.

Dans le cas de Georgescu, on est déjà sur autre chose.
On voit apparaître des influenceurs qui, sans doute, ont une notoriété importante en Roumanie. On les voit comme neutre car ils n'ont jamais affirmé leur opinion politique et on serait tenté de dire "ouais ok". On voit ensuite apparaître de gros messages en faveur d'un candidat qui "popent" de nul part. N'importe qui verrait en Georgescu un antisystème qui voit une pop issue directement du peuple, un outsider 100% populaire qui perce via des moyens non-conventionnels, puisqu'il déclare ne pas avoir d'argent. Si j'étais Roumain, franchement, je me serai peut être fait piéger.
Pour qu'on apprenne derrière que les algorithmes sont pipés (donc le coup de l'outsider qui pop de nul part, ça s'écroule), que les influenceurs étaient payés pour faire sa campagne, pour qu'on se rende compte vite en conséquence qu'il y a bien plus de pognon que ce qu'il prétend pour faire l'un et l'autre et, enfin, qu'il est en prime carrément soutenu par un Etat qui le finance.

N'importe qui se serait fait enfler. Que ce soit en prime un Etat tiers qui est pas très jojo avec les intérêts roumains, c'est la crème de la crème on va dire.