C'est aux Séleucides qu'on doit la diffusion de la culture hellénique à travers une vaste région qui s'étendait de l'Anatolie à la Perse, en passant par la Syrie et la Mésopotamie.

Pour ce faire, les Séleucides fondent sur les territoires qu'ils gouvernent un certain nombre de villes érigées sur le modèle grec (la plus célèbre étant Antioche, mais également Apamée, ou encore Séleucie-du-Tigre). Pour y établir durablement leur pouvoir, ils implantent des institutions et un modèle d'administration calqués sur le modèle grec. Ils y introduisent la langue grecque comme langue administrative et culturelle. L'usage de la monnaie grecque, déjà propagé par Alexandre, a été renforcé sous leur règne. Cela a permis de standardiser les échanges économiques dans toute la région et permis l'émergence de grands marchés commerciaux, facilitant l'intégration économique de l'empire.

En ce qui concerne le savoir, l'élite séleucide a promu les arts, l'architecture et les sciences grecques. Ce n'est pas étonnant, lorsqu'on sait que les rois séleucides étaient pour la plupart des mécènes des arts et des sciences, encourageant la création de bibliothèques et soutenant des philosophes, des scientifiques et des artistes. Cette période a vu des échanges intellectuels entre les traditions grecques et les traditions orientales, notamment en astronomie, médecine et philosophie.

Bref, leur règne sur une grande partie du Proche-Orient a permis l'émergence d'une culture mixte gréco-orientale, influençant durablement des régions comme la Syrie, la Mésopotamie et l'Iran.

D'ailleurs, les Parthes - bien qu'ennemis des Séleucides, leur ayant enlevé l'Iran et la Mésopotamie - n'ont cessé de se réclamer de l'hellénisme. Leur administration était fondée sur le modèle grec. D'ailleurs, dans la cour du souverain Parthe, l'usage de la langue grecque était très répandu. L'usage de monnaies grecques, loin de s'estomper lorsque les Séleucides perdent l'Iran, s'est au contraire maintenue sous les rois Parthes.