L'athéisme est un vent mauvais

Littéralement, d'abord, puisque cette espèce avachie et suintante conforme ses goûts d'hygiène à ses vues sur Dieu, en somme idiotes, pleines d'une vacuité crasse, lorsqu'elles ne sont pas inexistantes. Vous les voyez, ici, l'oeil levé mais toujours ignorant, adipeux, la face porcine maculée de boutons, se croyant autorisés à autre chose qu'au silence, faisant souvent démonstration publique de leurs lacunes en tout, puis là, hissés sur des cimes de certitudes, dissertant avec force componction sur quelque clause métaphysique qui naturellement leur échappe tout à fait.

Il est temps de rallumer les feux

Oui ces moitiés d'être, et encore, d'aucuns croiraient la proportion trop généreuse, se sont mutilés jusqu'à l'amputation de leur âme, ils ont démissionné du genre humain par leur refus obstiné, folle cécité, d'agréer les formes de pensée les plus sublimes de notre race, la religion, loi indispensable aux civilisations. Bien sûr ces homoncules désincarnés et immédiatement projetés dans le nuit des idiots, l'athéisme, sont par nature aveugles aux oeuvres sublimes du monde, ils s'ouvriraient autrement à Dieu, et font chaque jour prosélytisme de leur ferme apathie et de leur résolution invincible au médiocre.

Boèce et Cicéron

Ces porcs n'envisagent la religion que par l'antagonisme idiot qu'elle ferait naturellement à toute raison, idée bien courte, anéantie par mille ans de scolastique médiévale, pour qui le Christ ne prend évidemment pas ombrage de Platon. Fides et ratio binæ quasi pennæ videntur quibus veritatis ad contemplationem hominis attollitur animus. Voyez hélas comme leurs bouches pleines des fatuités, démoniaques et vénéneuses pour tout ordre civilisé, ne peuvent s'empêcher, jamais, d'admonester partout leurs certitudes incultes.

Si Dieu n'est pas, alors tout est permis

Pensée banale, certes, quoique singulière à tous ces damnés répugnants, échappée même de l'âme dostoïevskienne, et Dieu sait les slaves mal croyants, d'abord exilée dans un bagne sibérien pour idées socialistes, comprenez anomiques, et voyez bien là comme cela est déjà autre chose que le militantisme de ces pétochards modernes, puis revenue aux idées saines de la vertu chrétienne. Évidemment, la grandeur d'un peuple est corollaire immédiat de sa discipline, et la première loi procède toujours d'un sanctuaire, éditée d'un temple, et non de je-ne-sais quel parlement, idée combien futile, mais pourtant si séduisante à ces raclures.

L'athée est la cigüe de toute morale

Je ne vois que cette unique tournure pour expliquer leur avidité gourmande à décréter le terme immédiat et définitif de toute idole contrariant leurs habitudes. Transiger avec Dieu, naturellement, est autrement plus délicat qu'expliquer au juge rouge de son arrondissement, par la plaidoirie abjecte d'un avocat associé, déjà, à tous les enfers, que le téraoctet d'images de loli auxquelles ces porcs s'abandonnent représentent, non pas une forfaiture abjecte à tous points de vue, mais l'acmé de leur liberté souveraine et garantie par l'absence de réprobation céleste.