Dites-moi si j'ai bien compris la théorie de l'évolution. Un type m'a assuré avec une arrogance incroyable que j'étais à coté de la plaque, alors j'ai fait une synthèse de ce que j'ai cru avoir compris de mes lectures, et je vous demande, si vous le voulez bien, de me dire ce qui en est. Je suis pratiquement sur d'avoir bien compris, mais je ne peux pas prendre le risque de me leurrer lourdement.

Pavé césar

Les races se créent, au sein d'une espèce, par effet d'évolution divergente, causée par la sélection naturelle. Autrement dit, par le fait que seuls les gènes les plus adaptés à la survie survivent. Les gènes favorables offrent un avantage évolutif à leur porteur, qui ont tendance à avoir une plus grande descendance, ces gènes tendent donc à se répandre dans la population, ce qui fait évoluer le groupe progressivement dans une direction donnée. Les mutations sous soumises aux mêmes pressions sélectives que le reste.

Si deux parties d'un même groupe se retrouvent isolées l'une de l'autre, ne serait-ce que par un fleuve, une forêt, un désert, leur environnement n'est plus le même, la pression sélective n'est donc plus la même, les mêmes gènes ne sont pas conservés, les mutations qui peuvent apparaître dans un groupe ne se transmettent pas forcément à l'autre (et si elles le font, ne sont pas forcément conservées), donc les deux groupes divergent. Plus le temps passe, plus la différence se creuse, au point qu'à terme, ces deux groupes, formant à l'origine une même espèce, finissent par former deux sous-espèces, puis deux espèces, au fil des siècles, des millénaires, etc.

Si le tigre s'est divisé entre 3 sous-espèces, c'est parce que les groupes de tigres situés en Sibérie, à Sumatra, au Bengal se sont retrouvés isolés les uns des autres, et ont donc évolués de manière divergente. Si on laisse tourner pendant plusieurs centaines de milliers d'années, il est fort probable que leur divergence sera telle qu'il faudra considérer que ce sont des espèces distinctes.

Le même phénomène s'est produit chez l'Homme. En se dispersant à travers le monde, il y a au moins 100 000 ans, ça a formé des groupes isolés, ou semi-isolés, qui ont suivi leur propre chemin évolutif pour s'adapter à leur environnement, ce qui a crée les races humaines. Ou tout du moins, les "groupes génétiques" dont parlent les généticiens antiracistes.
Les blancs ont la peau blanche car l'Europe centrale/du nord, le Caucase et la Sibérie (ou se trouve la culture des anciens nord-eurasiens, qui composent une partie de l'ADN européens) sont des régions peu lumineuses, or la vitamine D s'obtient essentiellement par le soleil, et de manière secondaire, par l'alimentation. Si une population à peau foncée (ce qui était le cas des premiers homo-sapiens) se retrouve en région peu lumineuse, elle ne peut plus synthétiser suffisamment de vitamine D pour sa survie, et doit palier ce manque par l'alimentation (poissons gras, abats). Si il ne le peut pas, alors soit il finit éventuellement par disparaître du fait de ce handicap, soit il réussit à s'adapter pour surmonter cette difficulté. Et cette adaptation se fait notamment par la diffusion dans la populations de mutations associées à une peau claire (comme la mutation rs1426654 sur le gène SLC24A5), car la peau claire permet de mieux capter les ultraviolets, et donc de synthétiser davantage de vitamine D par le soleil, ce qui confère un avantage notable à son porteur, qui vit plus longtemps, se reproduit tendanciellement davantage, etc.
Et c'est comme ça pour absolument tout, sans parler de la sélection sexuelle, qui fonctionne plus ou moins de la même manière : les plus adaptés à la "séduction", ou les mâles les plus forts, ont davantage accès aux femelles, ce qui créer une sélection des gènes associés à ces qualités.