J'ai dit Finlandais/Estoniens, car ces noms sont familiers à tout le monde, mais je parle des populations ouraliennes en général.

D'un point de vu ethnolinguistique, toutes les populations d'Europe, à l'exception des Basques, des Caucasiens (Ossètes mis à part), des quelques populations turciques de l'est, et justement, des populations ouraliennes, appartiennent à la même famille, la famille indo-européenne, leurs cultures et leurs langues découlent donc d'une seule et même population originaire des steppes, aux derniers instants de la préhistoire.

Les Ouraliens, eux, sont une famille ethnolinguistique à part, dont on suppose le berceau dans les alentours de l'Oural, ou l'on trouve encore aujourd'hui des langues appartenant à cette famille. Les Estoniens ne sont donc pas baltes, contrairement aux Lettons et aux Lituaniens. Ce sont les grands frères des Finlandais.

Du point de vu archéologique, les populations ouraliennes semblent associées à la culture de Kama, ayant existé entre entre 5500 et 4500 avant J.C., avant d'être repoussée vers nord par les pasteurs des steppes (indo-européens), et de donner naissance à la culture de la céramique au peigne. (Comb Ceramic Pottery)

D'un point de vu génétique, les ouraliens présentent des liens avec les Iakoutes, population mongoloïde de Sibérie, comme en témoigne l'haplogroupe N1c, qui est le plus représenté chez les populations ouraliennes, à l'exception des Hongrois, qui sont un cas particulier, mais aussi chez les populations sibériennes.

De plus, certaines populations ouraliennes, comme les Samis, et globalement, celles de Russie, présentent des traits mongoloïdes marqués. Traits mongoloïdes qui peuvent malgré tout se retrouver de manière bien plus subtile sur toute la zone de peuplement préhistorique des populations finniques ; c'est ce que les raciologues du XXe siècle appelaient la "race est-baltique", caractérisée par une peau claire qui tend plutôt vers le jaune que vers le rouge, des yeux gris, des cheveux blonds qui tendent vers le blanc plutôt que le dorée, mais aussi, par un visage large, des pommettes hautes et bombées, un nez court, épaté et charnu, un crâne plat (brachycéphalie), et des yeux fins, en amande, orientés vers le haut, avec parfois un léger pli épicanthique (yeux bridés). (Classification d'un raciologue du XXe siècle)

On voit sur les graphiques suivants que les populations ouraliennes, à l'exception, encore une fois, des Hongrois, sont les plus distants, en Europe :

- Quelques Samis au faciès mongoloïde caractéristique : SpoilAfficherMasquer

- Quelques Mari au faciès mongoloïde caractéristique : SpoilAfficherMasquer

- Quelques représentants du phénotype (anciennement appelée "race") est-baltique : SpoilAfficherMasquer (Finlandais), (Norvégien), (Russe) (Russe), (Estonien. Notez son teint). Si vous êtes attentifs, vous remarquez souvent ce phénotype de manière plus ou moins marquée chez les actrices porno russe, c'est à ça qu'on les reconnaît. Bonus : SpoilAfficherMasquer

Sur le plan Historique, les peuples ouraliens sont de loin les plus primitifs d'Europe. Les Finlandais, par exemple, sont certes aujourd'hui un peuple développé à tous égards, mais ce ne fut pas toujours le cas. Ils sont devenus indépendants en 1917, avant cela, ils étaient sous domination russe depuis 1809, et avant cela, sous domination suédoise depuis le XIIe siècle. Avant cette date, ils n'ont jamais connu la moindre forme d'état. Les Ouraliens furent les derniers chasseurs cueilleurs d'Europe, ils ont laissé peu de traces archéologiques, peu d'objets, pour ainsi dire pas d'art, et ont vraisemblablement beaucoup appris de leurs contact avec les Baltes, qui auraient permis aux ancêtres des Finlandais (Estoniens) de traverser la Baltique pour se rendre en actuelle Finlande (déjà peuplée de manière très éparse par des populations finniques, comme en témoignent les cartes montrées plus haut).

Tacite, dans "Germania", décrivait les "Fennes" comme suit - entre une description des "barbares" et des "bêtes légendaires à figure humaine" de l'est lointain, l'air de dire que les "Fennes" se se situaient à l'intermédiaire...

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Que pensez-vous de ces populations ? Un véritable cline eurasien. L'exotisme européen. (Même si, évidemment, tous les Européens sont étroitement apparentés, il me parait évident que c'est cet apport qui permet aussi simplement de distinguer un Européen de l'est d'un Européen de l'ouest, sans parler du léger apport turcique du moyen-âge, mais c'est une autre histoire.

Si toutefois je suis à coté de la plaque, je suis prêt à entendre les contre-arguments des experts en génétique.

bide.

Bof je suis plus fasciné par les japonaises qui font de petits cris.

Oui, il y a des trucs intéressant, concernant l'archéologie, la génétique et la raciologie, au Japon, notamment du coté des Aïnou.