Le mimétisme est universel
René Girard insiste : le désir mimétique est humain, pas masculin ou féminin. Tout le monde désire en fonction d'un modèle. Mais selon le contexte social, culturel ou éducatif, les modèles changent :

Chez les hommes, on valorise souvent des désirs de grandeur, de puissance, de reconnaissance (héros, entrepreneurs, artistes...).

Chez les femmes, on pousse parfois à désirer des choses valorisées socialement : beauté, statut, amour romantique parce que les modèles qu'on leur présente vont dans ce sens.

Donc ce n'est pas que les femmes seraient superficielles ou les hommes profonds, c'est que leurs modèles mimétiques ne sont pas les mêmes, parce que la société leur propose des rôles différents.

Un exemple moderne : Instagram
Prenons les réseaux sociaux :

Un homme va désirer un certain style de vie après avoir vu d'autres hommes admirés pour leur carrière ou leur réussite.

Une femme va peut-être désirer une apparence, une marque ou un couple idéal, parce que c'est ce que les modèles féminins valorisent sur la plateforme.

Mais dans les deux cas, c'est du pur désir mimétique.

Ce que Girard nous invite à voir :
Ce n'est pas l'objet du désir qui est important (voiture, maquillage, succès, spiritualité...), mais la logique de rivalité et d'imitation. Peu importe le sexe, quand on désire parce que l'autre désire, on entre dans une logique qui peut nous piéger, rendre malheureux, ou nous opposer aux autres.

En résumé
Le mimétisme ne fait pas de distinction entre hommes et femmes à la base.

Les différences qu'on perçoit viennent des modèles qu'on propose à chacun.

Le stéréotype "hommes = passionnés, femmes = superficielles" vient plus d'une culture mimétique biaisée que d'un fait naturel.

Et souvent, les désirs les plus profonds sont aussi mimétiques, même si on se croit "authentique".

Si tu veux, on peut analyser des situations concrètes (relations, publicité, amour, mode, etc.) à la lumière du mimétisme !