Imaginez ces temps reculés où la terre, sauvage et indomptée, retentissait du pas lourd des mammouths, ces colosses aux fourrures épaisses, rois des plaines glacées. À leur suite, comme des ombres obstinées, s'avançaient les primates, nos ancêtres robustes et hardis, mus par le double instinct de la faim et de la survie.

Les vastes troupeaux, qu'ils traquaient avec une ténacité implacable, leur offraient chair et subsistance, mais également un trésor inattendu, tombé du ciel - ou plutôt, émergeant des fanges : des champignons étranges et fascinants, nés des fientes fumantes de ces géants. Ces modestes offrandes de la terre, consommées dans l'effervescence des longues chasses, révélaient des pouvoirs insoupçonnés, des merveilles d'un autre ordre.

Car en mangeant ces champignons aux effets singuliers, les chasseurs ressentirent en eux une flamme nouvelle, une lueur vibrante au cœur de leur esprit. Ces modestes excroissances libéraient dans leur cerveau une cascade éclatante, une décharge de sérotonine qui éveillait leur imagination, aiguisait leur instinct, et décuplait les connexions d'un esprit en pleine ébullition.

Ainsi, par un étrange caprice du destin, ce mode de vie rude et exigeant, fait de chasses harassantes et de repas imprévus, forgea peu à peu l'intelligence de ces primates. Là où d'autres espèces suivaient les simples voies de l'instinct, eux, grâce à cette étrange manne tombée des entrailles des mammouths, commencèrent à entrevoir des possibles, à rêver, à inventer. Et c'est ainsi que, dans l'ombre des grands troupeaux, se dessina lentement la grandeur de l'humanité naissante.

j'avais déjà vu cette théorie dans un livre, mais c'est juste une théorie, rien ne prouve qu'il y en avait en abondance pour que tous se shoot au champi à longueur de journée ect

mais ça reste une théorie plausible nonobstant

Timothy Leary, éminent psychologue, chercheur éclairé et essayiste intrépide, fut soumis au test redoutable du quotient intellectuel, où il se révéla brillant, obtenant un score prodigieux de 147. Avec un panache que seuls les esprits libres peuvent arborer, il attribuait cette acuité exceptionnelle à la consommation des fameux champignons hallucinogènes, ces messagers des mondes invisibles qui, selon lui, ouvraient les portes de la perception et illuminaient l'esprit humain.

Mais hélas, tout génie visionnaire attire inévitablement son lot de foudres. Leary, dont les idées dérangeaient l'ordre établi, devint la cible d'une chasse implacable orchestrée par nul autre que Richard Nixon, ce titan politique qui le désignait comme un ennemi à abattre. Pas moins de trente-six fois, Leary fut arrêté, traqué comme un hors-la-loi, et passa de longues années enfermé derrière les barreaux, condamné non pour ses actes, mais pour la puissance de ses pensées et la menace qu'elles représentaient aux yeux d'un pouvoir inquiet.

Ainsi, la vie de cet homme fut à la fois un combat et une tragédie, une quête de liberté intellectuelle menée au prix de la persécution. Mais même dans l'ombre des prisons, son esprit restait indompté, et ses idées, portées par leur force propre, continuèrent à parcourir le monde, défiant les chaînes et les décrets.

Ce n'est même pas une théorie mais juste l'idée d'un type qui consomme lui même.