Le 9 mai, ou "Jour de la Victoire", qui célèbre en Russie la fin de la Seconde Guerre mondiale, est devenu sous Vladimir Poutine un instrument politique central. Nostalgique de l'URSS, dont il a expliqué que la chute constituait "la plus grande catastrophe du XXe siècle", le président russe utilise cette journée pour renforcer l'unité nationale et légitimer les actions du Kremlin, notamment en temps de guerre.

Plusieurs indices ces derniers jours montrent que le maître du Kremlin pourrait lancer cette offensive avant le 9 mai pour obtenir cette victoire militaire alors que la ligne de front n'a guère bougé depuis des mois, hormis la reprise de la poche de Koursk conquise par les Ukrainiens à l'été 2024. L'armée ukrainienne et plusieurs observateurs internationaux s'attendent ainsi à une offensive majeure, notamment dans la région de Donetsk et potentiellement vers Kharkiv et Soumy, bombardée le week-end dernier.

Selon Volodymyr Zelensky et des sources militaires occidentales, la Russie a massé d'importants effectifs (environ 78 000 soldats) à la frontière, et des mouvements offensifs ont déjà été observés, en particulier autour de Vovchansk, près de Kharkiv, la deuxième ville du pays.