https://actu.fr/hauts-de-france/lille_59350/ca-ne-sert-a-rien-de-crier-il-ny-a-personne-lagresseur-de-deux-joggeuses-cet-ete-juge-a-lille_61589407.html

Ni l'une, ni l'autre, n'a repris la course à pied seule, depuis les agressions. Et leur récit est particulièrement difficile à écouter, tant les actions du prévenu, un jeune homme de 19 ans à peine, ramènent à ces grandes affaires ayant défrayé la chronique. Par leur caractère sordide.

Ce jour-là, Yanis* quitte son travail en restauration à Roubaix en milieu d'après-midi. Peu de temps après, il surprend sa première victime, qui s'adonne à sa session de course à pied quotidienne sur une voie piétonne. Tout va très vite : il la ceinture par l'arrière et la plaque violemment au sol. Elle ne fait pas le poids. Son agresseur commet des attouchements et frotte son sexe contre elle. Comble de l'horreur, il lui glisse à l'oreille : « Ça ne sert à rien de crier, il n'y a personne. »

« J'ai eu une sorte de pulsion, je n'ai pas su me retenir » à la vue de cette « première joggeuse en rose », expliquera-t-il aux policiers une fois en garde à vue.

Aucune intention de « violer » chez lui, juste de « toucher », ajoute-t-il, pour toujours minimiser ses actes. C'est dans la continuité d'une ligne de défense selon laquelle il ne sait pas bien où se trouve la limite entre « la réalité et les films porno ».''' Le jeune homme admet en être un grand consommateur, lui qui « manque de confiance en [lui] » et craint de « ne pas être à la hauteur » dans la vie, la vraie, face à une fille. Il n'a d'ailleurs jamais eu de relation, ni de près, ni de loin, avec le sexe opposé.

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Yanis de son côté, esquisse quelques larmes et s'autoflagelle. « C'est terrible ce que j'ai fait », « j'ai honte ».