En vérité, cette phrase est très déformée, son origine comme son interprétation.

Cette phrase a été prononcée aux JO de 1908 à Londres, non par le baron de Coubertin, mais par l'évêque anglican qui célébrait une cérémonie en l'honneur des athlètes avant l'ouverture des jeux. La phrase exacte est : « l'important dans ces olympiades, messieurs, c'est moins d'y gagner que d'y prendre part ». Eh, oui, à l'époque le sport n'était pas encore wokisé, et la religion avait encore sa place dans la société. Ce n'est pas dans le Paris éco-participatif d'Annie Dalgo que l'on célébrera une messe pour les athlètes, on préfère distribuer des capotes et faire chanter des "artistes" de cité...

Cette phrase s'inscrit dans un débat qui agitait alors la société, entre ceux qui pensaient que le sport devait être réservé à une élite professionnelle et donc forcément aisée (il n'y avait pas encore l'Etat-providence pour financer le sport), et ceux qui voulaient le démocratiser et en faire un moyen d'émancipation pour les classes populaires, en plus d'un outil pour la santé publique. L'esprit olympique prenait fait et cause pour cette seconde vision.