Aujourd'hui c'est mon anniversaire, 27 ans, un bel âge pour mourir paraît-il, surtout pour un compositeur, ce que j'essaie d'être. Il a fait beau aujourd'hui dehors, pas en mon cœur, pourtant pas spécialement par la mélancolie d'une année de plus qui passe.
Je suis tourmenté car je sens trop, je sens des distances, des jugements, je sens que l'on me considère étrangement ou mal, à raison et à tort, j'en ressens une tristesse immense et un sentiment de solitude, même au sein de ma famille, pourtant je les aime et je sais qu'ils m'aiment.
Je ne sais pas si je suis devenu complètement paranoïaque à cause de la drogue, ou si la drogue m'a transformé en quelqu'un d'étrangement haïssable et clairvoyant, voyant clairement la discrète haine légitime que l'on m'exprime bien souvent involontairzment.
Une haine, c'est un trop grand mot bien sûr, mais c'est à elle qu'on arrive en tirant le fil de la mesquinerie.
J'ai été irritable tout l'après midi.
La vérité c'est que je me hais, ce faisant, je hais les autres, que je le veuille ou non, et les autres me haïssent, ils me haïssent pour de vrai ou par mon filtre déformant paranoïaque.
Il devient donc indispensable que je cultive a nouveau la vertu, pour m'aimer et dérouiller l'engrenage, démettre le filtre.
Encore une note de plainte. Il faut bien expulser de temps en temps.

Quelque chose a changé en moi, il y'a comme une rancoeur, j'ai toujours eu de la noirceur en moi, et la pratique artistique, transformait cette noirceur, comme alchimiquement, en lumière, aujourd'hui elle est souillée par la rancoeur et l'impureté.

Tout le monde s'en fout de moi, de mes vacances, de ma culture, de ma musique. C'est par sentiment de supériorité que je me persuade qu'ils ne devraient pas s'en foutre, c'est par un sentiment d'infériorité que je me persuade qu'ils s'en foutent, c'est par supériorité que je me persuade qu'ils s'en foutent pour se protéger de moi (réflexion de tarax egocentrique)
égocentrique)

Voilà le fouillis de mes obsessions malsaines, de mes passions tristes, et j'entends un fils de pute de moustique de merde qui me tourne autour et qui va finir par me rendre fou.
Vais je le devenir un jour ?

J'ai trop d'attentes de la vie et de moi même, l'issue de mon destin sera heureuse, j'ai une bonne étoile, mais la coupe de la vie, malgré sa douceur, la chance et les bonheurs qu'elle me procure, aura toujours cette saveur d'amertume mal dosée.