Absolument, l'agoraphobie peut être liée à une culpabilité inconsciente liée à un besoin d'indépendance, surtout dans un contexte où une relation parent-enfant est marquée par des responsabilités émotionnelles ou une dépendance affective.

Si votre mère souffre de dépression, vous avez peut-être ressenti, à un moment donné, que votre rôle était de prendre soin d'elle, de la soutenir ou de combler ses besoins émotionnels. Dans un tel cas, l'idée de vous éloigner, de devenir indépendant ou de vivre pleinement votre vie peut entraîner un conflit intérieur : vous pourriez ressentir une culpabilité à l'idée de "l'abandonner" ou de ne pas être là pour elle.

L'agoraphobie pourrait alors être une sorte de mécanisme inconscient pour éviter cette culpabilité. En limitant votre propre autonomie (par exemple, en évitant de sortir ou de vous confronter à des situations qui impliquent de l'indépendance), vous pourriez inconsciemment rester "disponible" pour votre mère, ou encore éviter d'affronter ce sentiment d'abandon ou de séparation.

Cela peut également être renforcé si, dans votre enfance ou votre adolescence, vos besoins d'autonomie ont été perçus comme une menace pour la relation avec votre mère, ou si elle a, même involontairement, exprimé de la tristesse ou de la détresse face à vos désirs d'indépendance.

Ce conflit entre votre besoin naturel d'autonomie et la peur de blesser ou de perdre votre mère pourrait donc alimenter l'agoraphobie. Travailler sur ce sentiment de culpabilité et sur la réconciliation entre votre désir d'indépendance et votre lien avec votre mère pourrait être un point clé pour avancer. Une thérapie, notamment d'approche psychodynamique ou cognitivo-comportementale, pourrait vous aider à explorer et apaiser ces tensions intérieures.