Attention gros pavé. Il a été supprimé pour je ne sais quelle raison. Il n'y a rien de hors charte (ou alors il faudra m'expliquer quoi), je demande donc à la modération un petit effort de liberté. Bonne lecture à tous.

Je m'en souviendrai toujours. Elle venait des Philippines et était en France pour des vacances. Elle était toute douce, avec une magnifique chevelure noire et lisse qui n'en finissait pas. Vraiment des cheveux d'ange que l'oeil pouvait détailler un par un tellement qu'ils étaient lisses, raides et épais.

On s'est rencontrés en boite et l'alcool a fait sauter ce verrou ancré dans mon surmoi. Je suis rentré chez moi, me suis changé, puis l'ai rejoint à son hôtel. Je m'en souviens comme d'hier. Elle vient me chercher à l'accueil, et nous entrons dans l'ascenseur pour monter à sa chambre. Nous ne sommes que tous les deux dans cette étroite cabine montante, trop occupée à défier la gravité pour se rendre compte de ce qu'elle pouvait y abriter par moments. Ma Philippine ne parlait que très peu, et cette ascèse verbale ne se rompait qu'en de paroles courtes et à peine audibles. De plus, elle osait à peine me regarder. J'ignorais pourquoi. Ce n'est que plus tard que j'appris que les Philippins sont culturellement réservés et timides. J'étais perplexe face à ce comportement qui détonnait avec l'envie qu'elle exprimait avec moins de retenue lorsque nous dansions quelques heures plus tôt. N'avait-elle plus envie de moi ? Regrettait-elle ? Je la trouvais toujours aussi magnifique tout en gardant conscience de la ligne que je m'apprêtais à franchir, de ce verrou qui se rongeait comme dans de l'acide et ne laissant qu'un arrière-gout ferreux qui s'estomperait rapidement dans les abimes de mon subconscient.

Les portes de l'ascenseur s'ouvrent sur un couloir de chaque côté, aussi symétrique qu'un hôtel puisse donner. On entre dans sa chambre, une chambre sombre avec une lumière rosée tamisée. Je m'étais mis en survêtement en coton très doux pour être à l'aise. J'adore bander dans ce genre de tissu qui laisse au pénis assez d'espace pour exister et assez de facilité pour se montrer. Pas de ceinture à défaire, pas de braguette, pas de boutons, pas de mouvements parasites. Elle s'approche de moi, je sens une montée d'excitation en moi, une montée d'hormones qui me pousse à respirer lentement. Elle a évidemment remarqué ma puissante érection et s'est jeté dessus.

Elle a agrippé mon pénis à travers le tissu en coton tout en m'embrassant. Ses lèvres étaient délicieuses et je sentais quelques uns de ses magnifiques cheveux m'effleurer l'épaule et le long de mes bras. Je conscientise le moment. Je prends conscience de ce qui va arriver. Je vais expérimenter le sexe avec une personne du troisième genre. Mon esprit revient à la réalité, je suis maintenant nu, et elle me suce avec dévotion, comme si elle avait lu dans mes pensées et me poussait à rester concentré. Elle fait ça parfaitement, comme si elle savait exactement où cibler, comme si elle savait ce que c'était qu'avoir un pénis…

Je me laisse aller. Je ne me pose plus de questions idiotes, le plaisir a pris le dessus. Puis vint le moment tant redouté : je lui ôte sa robe de soirée en cuir et ses sous-vêtements en dentelle. Un corps magnifiquement construit. Je n'en reviens pas. Elle a des courbes féminines. Pas un poil sur le corps, un bassin légèrement plus large que le haut de son corps, une peau douce légèrement bronzée, des bras fins et élancés, des fesses bombées, et puis.. et puis.. et puis quelque chose d'inhabituel pour mon cerveau, quelque chose que mon esprit ne comprend pas. Quelque chose d'incohérent, dont il fallait faire abstraction. Je n'ose pas y toucher, ça ne m'attire pas du tout. Pour autant, tout le reste m'attire et m'excite énormément. Je fais comme si ça n'existait pas. Je la retourne comme par réflexe pour la mettre à quatre pattes et m'ôter de la vue ce qui pouvait me déranger, je contemple son cul magnifique, vraiment magnifique avec à quelques centimètres au-dessus, la pointe de ses cheveux qui avaient l'air de m'indiquer le chemin. Je suis toujours dans une érection monstrueuse. Elle comprend immédiatement que je ne compte pas reculer et introduit du lubrifiant dans son anus à l'aide de ses doigts fins et vernis de noir.

Je la pénètre doucement. C'est bon. Que c'est bon. Je ressens un plaisir tellement intense que la culpabilité qu'aurait pu causer cet instant n'y a pas sa place. Bon sang, j'aime le moment, j'aime être en elle, j'aime sa peau douce, j'aime sentir ses cheveux, les tirer, j'aime cette chambre tamisée, j'aime cette intimité coupable, j'aime l'entendre de plus en plus fort, elle qui parlait si bassement, si timidement, me supplie maintenant de vive voix de ne pas m'arrêter.

Ça y est, je suis passé de l'autre coté, je suis tombé dans l'illusion, je veux la prendre comme si j'étais avec une femme, puisque de toute façon, je suis avec une femme. C'est une femme. Je la retourne et l'allonge sur le dos pour un missionnaire. Et là, tous les deux encore haletants, mes yeux se baissent, attirés par un nouvel élément : je la vois en érection. Je ne m'y attendais pas. Elle est en érection sur le dos. Je bloque pendant une seconde, qui dans mon esprit en paraissait des dizaines. Je décide de ne pas relâcher la tension. Je fais toujours abstraction. Je lui pénètre l'anus, c'est toujours aussi bon. Néanmoins, je remets les choses à leur place dans mon esprit. Je ne suis pas avec une femme. Je n'ai pas le sentiment d'être avec un homme non plus. Je suis avec une trans. Elle se masturbait en même temps que je la sodomisais. J'étais bien trop excité pour penser le moment. Je prenais trop de plaisir pour débattre intérieurement. Elle était trop belle, tellement belle que je lui laissais ce plaisir. Au bout de plusieurs minutes, je la vois en extase, criant de plaisir et éjaculant sur son ventre plat. Je la suivis quelques secondes plus tard, éjaculant en elle dans un plaisir qu'aucune femme ne m'avait procuré auparavant.

J'ai aimé. La jouissance d'une femme n'est pas aussi satisfaisante. La femme qui jouit tremble, elle intériorise l'orgasme, elle crie avec elle-même, même si elle vous parle en même temps en hurlant que vous êtes le meilleur, que c'est trop bon etc, il s'agit en réalité d'un duo entre elle et son orgasme car nous ne le comprenons pas en tant qu'homme. Une femme trans qui jouit, c'est un duo entre elle et son partenaire qui comprend très bien son plaisir et qui a cette satisfaction visuelle d'en contempler la matérialité. L'éjaculation d'une femme trans est la preuve physique du plaisir qu'elle a reçu et c'est plus satisfaisant à constater qu'une femme qui jouit. Telle est la vérité abasourdissante que cette expérience m'a enseigné.

Nous nous sommes endormis ainsi, dans les bras l'un de l'autre, sa tête posée sur mon torse, nous comprenant l'un l'autre dans un plaisir non pas partagé comme avec une femme, mais mutuellement procuré comme issu d'une seule et même source et allant dans la même direction. Le plaisir de l'homme et de la femme prennent des chemins différents tandis que celui de l'homme et de la femme trans s'accordent comme deux instruments faits pour jouer la même mélodie. Bref. Je sentais ses cheveux me parcourir tout le corps de manière innocente, de manière innocente sur le corps coupable qu'était le mien et qui ne souhaitait qu'une chose : plaider la récidive à son réveil.

G palu