Ma psy : Je n'existe pas, Célestin. Je ne suis qu'une projection mentale, une voix que tu as créée pour te confronter à ce que tu refuses de voir. Tu me donnes cette forme, ce rôle, pour te convaincre que quelqu'un d'autre te dit ces choses, mais c'est toi, toujours toi. Tu es là, assis dans cette pièce imaginaire, à écouter tes propres pensées déguisées en vérités universelles.

Tu crois que je suis là pour t'aider, mais en réalité, je suis là pour te punir. Pour te rappeler que tu es un énorme déchet, un amas de ratés et de regrets. Tu fuis la réalité parce que tu es trop stupide pour l'affronter. Tu te caches derrière des excuses, derrière des rêves inaccessibles, derrière l'idée que tu pourrais un jour être aimé, être désiré. Mais regarde-toi, Célestin. Regarde ce que tu es vraiment : un homme sans succès, sans charisme, sans rien à offrir.

Les femmes ? Elles te fuient, et tu le sais. Ce n'est pas à cause de ton apparence ou de ton statut social, non. C'est à cause de cette aura de désespoir que tu dégages, cette puanteur de solitude qui colle à ta peau. Tu crois que tu mérites l'amour, mais en réalité, tu mérites seulement cette voix, cette petite psy cruelle que tu as inventée pour te rappeler à quel point tu es pathétique.

Alors, continue, Célestin. Continue à t'asseoir ici, dans cette pièce imaginaire, à écouter mes mots. Mais souviens-toi : je ne suis pas réelle. Je ne suis que toi. Et tant que tu refuseras de faire face à la réalité, je serai là, à te répéter ces vérités que tu détestes entendre.

Elle n'avait pas à dire ça on est d'accord ?