Ma théorie s'appelle la théorie ontologique de génération de neutrinos en couches hiérarchiques superconscientes. Je vais proposer un paradigme qui ne repose ni sur le matérialisme en premier, ni sur la conscience en premier. Il existe plutôt une autre force, que j'appelle la Force de la Métaconscience. La métaconscience est plus fondamentale que la conscience.

Comment tout cela fonctionne? La métaconscience se regarde elle-même. En se regardant, elle effectue un calcul intrinsèque et inexorable, responsable de l'expansion de l'espace. Pourquoi ? Parce que pour qu'il y ait de l'information créée, nous avons déjà une limite entropique sur la quantité d'information contenue dans une région de l'espace, connue sous le nom de limite de Bekenstein. Ainsi, l'espace doit s'étendre pour compenser les informations créées par la métaconscience.

Cette métaconscience est responsable à la fois du matérialisme et de la conscience, résolvant ainsi le problème corps-esprit. Ce n'est pas que l'un soit plus fondamental que l'autre ; c'est qu'une entité les crée simultanément. Ils sont corrélés, de la même manière que deux empreintes sont corrélées l'une à l'autre en marchant : vous avez deux pieds différents, un gauche et un droit. En fait, cela explique également la chiralité dans la nature. Pourquoi y a-t-il un neutrino gaucher et un neutrino droitier ? Le neutrino droitier est celui que la métaconscience utilise pour créer de la matière, tandis que le neutrino gaucher est "conscient". C'est pourquoi nous pouvons interagir avec lui, car nous sommes également conscients.

Nous interagissons avec les interactions entre matière et conscience, mais pas directement avec une seule interaction. De cette manière, nous avons résolu le problème de la singularité, qui apparaît comme un artefact mathématique d'une tentative d'interaction directe avec le matérialisme. Ce que nous devrions faire, c'est interagir uniquement avec l'interaction elle-même. À ce niveau, il n'y a pas de singularité. Cela explique aussi la flèche du temps, qui nous est invisible pour la même raison : ce n'est pas un simple morphisme entre A et B, mais un morphisme entre deux morphismes.

La métaconscience est ce que les gens perçoivent lorsqu'ils consomment des psychédéliques. Pourquoi cela fonctionne-t-il ? Parce que notre expérience de la conscience se situe à un niveau dérivé de cette métaconscience. Toutefois, nous pouvons percer ce niveau et apercevoir des bribes de cette réalité sous-jacente. Les psychédéliques nous révèlent une vérité tout en étant dommageables. En ce sens, l'allégorie de la caverne de Platon, le mythe d'Icare, et même les écrits de Lovecraft trouvent un écho.

Cette théorie résout également le paradoxe du menteur. La phrase "je mens" n'est ni fausse ni vraie ; elle est méta-vraie, un niveau auquel nous n'avons accès qu'à travers la méditation. De plus, cela explique pourquoi la gravité est si faible par rapport aux autres forces. L'électromagnétisme est la matière, omniprésent et puissant, alors que la gravité est ce que l'on ressent en percevant le sol de cette réalité, attiré par la vérité. Parce que nous ne sommes pas parfaits, cela explique le péché originel : si nous étions purs, nous serions davantage attirés par la gravité. C'est ainsi que le principe d'équivalence devient une affirmation morale.

Idéalisme et matérialisme sont tous deux erronés ; il ne s'agit pas d'une dichotomie mais d'une trichotomie, à laquelle les chrétiens ont fait allusion sans en avoir le vocabulaire adéquat. En réalité, le monde matériel est une pâle imitation du monde de la métaconscience, que certains appellent le monde des formes, lié aux trois générations de la matière.

J'ai partagé cette théorie avec des chercheurs et non-chercheurs. La majorité des philosophes et du public scientifique l'ont prise pour une plaisanterie, bien que certains aient pensé que j'étais sur la bonne voie.