, reconnait-elle. « Au Maroc, il a vécu des choses extrêmement dures : il a vécu avec un copain dans un parking et il y a une histoire étrange autour de ses origines », rapporte-t-elle.

Une fois adolescent, son père l'aurait abandonné lors d'un voyage en Espagne. « Il l'a littéralement abandonné dans la rue, dans ce pays qu'il ne connaissait pas, pour partir refaire sa vie avec une femme en Allemagne. Il pensait que Taha s'en sortirait mieux tout seul en Espagne qu'au Maroc », indique l'avocate. Il a ensuite rejoint la France et a été placé en foyer pour mineurs isolés à Taverny en 2019. C'est à cette période, alors qu'il avait 17 ans, qu'il viole une première jeune femme. Lors de son procès en 2022, il écope d'une peine de sept ans d'emprisonnement. Toujours selon Maître Laura Beauvais, c'est à son transfert de la prison pour mineurs au secteur des majeurs que le jeune homme « a basculé ».

À la sortie du procès, l'avocate avait pourtant « le sentiment d'une prise de conscience » de la part du jeune homme qui « rêvait de devenir comptable ». « Il y a plusieurs alertes émises à la justice sur le fait qu'il risquait de s'en prendre à lui-même. On craignait un suicide, pas une récidive », ajoute Maître Laura Beauvais qui plaide pour un meilleur suivi des violeurs.