En y repensant, mon oncle est un sacré marlou...

Souvent, le dimanche matin, mon tonton débarquait à la maison avec mon cousin et ma cousine, il prenait un café pendant qu'on jouait à la megadrive

Puis il nous emmenait, avec mon père, au bar PMU du patelin d'à côté

Petite pointe à 160 sur la nationale pour décrasser le v6 turbo de sa Renault 25...

et nous arrivions très vite au PMU

Diabolo menthe pour les 3 gosses, pendant que le tonton et le daron remplissaient leurs grilles de tiercé et de loto sportif, autour d'une fillette de muscadet, puis de 2 ou 3 verres de pastis ou bières au gré des tournées des copains

Petit passage ensuite chez le boulanger et le boucher pour acheter baguettes, viandes et saucisses pour le saint-barbecue du dimanche

Sur le retour, le tonton faisait parfois une halte dans une cave pour déguster les nouveautés

Inévitablement, quand nous arrivions chez lui, mon oncle se faisait engueuler par sa femme et par sa sœur (ma mère) : "NON MAIS T'AS VU L'HEURE ?! VOUS ÉTIEZ OÙ ENCORE ?"

Mon oncle, déjà un peu joyeux de sa matinée, balançait quelques excuses bidons, pendant que son meilleur pote depuis l'enfance (mon père) se retenait pour pas exploser de rire

Les deux compères allaient ensuite allumer le barbecue en sifflant des pelforth brunes et en fumant des cigarettes qui sentaient bizarre...

Puis le tonton revenait pour proposer des boissons pour l'apéro : gini, ricqlès, canada dry ou banga pour les petiots, porto ou ricard pour les mamans

Ainsi passait la journée, entre bouteilles de pinard, de bières, de pastis, de cafés arrosés, entrecoupés de calembours et de bonnes blagues de cul bien grasses

Sans oublier les sacro-saints après-midis de juillet, où la télé était installée sur la terrasse pour ne pas louper l'étape du Tour de France !

Le tonton a pris de l'âge aujourd'hui et s'est un peu calmé sur la picole... mais lui et mon père n'ont jamais perdu leur bonne humeur habituelle !

Cette époque, cette France, me manquent...

c'est bo

Un texte qui fait voyager, merci