L'ires démonte cet argument sans vercogne.

Conclusion
Dans cette note, on s'est intéressé principalement aux effets d'une hausse du salaire minimum sur les coûts de
main-d'œuvre des entreprises. Des éléments de comparaison internationale ont d'abord permis de préciser
comment la France se situait par rapport à ses principaux partenaires économiques européens. Il en ressort
plusieurs constats robustes :
▪ parmi les pays dont le niveau de développement est comparable, le niveau du salaire minimum brut en
France apparaît le moins élevé ;
▪ concernant le coût d'un emploi au salaire minimum, l'avantage comparatif de la France s'accroît à l'égard
de tous les pays en raison des exonérations de cotisations sociales, particulièrement élevées dans notre
pays à ce niveau de salaire ;
▪ sur les dix dernières années, le pouvoir d'achat du salaire minimum a stagné en France alors qu'il a
progressé dans des proportions parfois très importantes dans la plupart des autres pays.
La deuxième partie de l'étude a analysé les effets d'une hausse du salaire minimum sur les coûts de main-d'œuvre
des entreprises. Cette analyse montre qu'une augmentation du Smic de 15 % se traduit par une hausse des salaires
bruts mais s'accompagne, simultanément, d'une baisse des cotisations patronales de sécurité sociale pour une
majorité de salariés. Ce deuxième effet l'emporte sur le premier, si bien que l'on observe, d'un point de vue
macroéconomique, une baisse du coût moyen de la main-d'œuvre. Ce résultat, qui peut paraître paradoxal, tient à
la spécificité du barème des cotisations patronales et se vérifie même si l'on tient compte des effets
d'entraînement, à moyen terme, d'une hausse du Smic sur l'échelle des salaires.

https://ires.fr/publications/eclairages/eclairages-30/

Moins élevé qu'en Californie, qu'au Luxembourg, qu'à Genève, qu'en Australie, que dans la majorité des pays avec un PIB supérieur ou égal à la France en fait.